Des cantines plus " vertes "
Objectif de ces textes ? Rendre nos cantines scolaires plus vertueuses sur le plan environnemental, en interdisant l’utilisation de matières plastiques et en privilégiant les repas bio ou confectionnés à partir de produits bio et locaux. En application de la loi Egalim, utiliser des bouteilles d’eau plate en plastique est interdite en restauration scolaire depuis le 1er janvier 2020.
Sont aussi prohibés les ustensiles à usage unique en matière plastique de type gobelets, verres, assiettes, pailles, couverts, piques à steak, couvercles à verre, plateaux-repas, pots à glace, saladiers, boîtes et bâtonnets mélangeurs pour boissons. à ces interdictions viendra s’ajouter, à partir du 1er janvier 2025 (1er janvier 2028 pour les communes de moins de 2 000 hab.), l’impossibilité d’utiliser des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe ou de service en matière plastique.
Entre retour aux matériaux plus traditionnels (inox, verre, céramique…) et matières innovantes, les fabricants et leurs distributeurs ont d’ores et déjà renouvelé leurs catalogues. Les assiettes en plastique ont désormais laissé la place à de nouveaux modèles réalisés à base de bagasse de canne à sucre ou de fibre naturelle (environ 90 euros pour 1 000 assiettes). à signaler aussi, l’essor du kraft biodégradable pour changer des habituels gobelets et assiettes en carton. Le verdissement des tables des réfectoires concerne encore les couverts que l’on trouve désormais en bois de hêtre, de tilleul, de bouleau, de frêne, voire en bambou.
Le bio s’impose
Leur prix pouvant cependant apparaître quelque peu dissuasif pour la restauration collective (au moins 70 euros pour un simple lot de 250 sachets de couverts en bois), il est toujours possible d’opter pour les traditionnels couteaux, fourchettes et cuillères en inox.
Si la loi impose 50 % de produits durables et de qualité, dont 20 % de produits bio depuis le 1er janvier 2022, la récente législation «Climat et résilience » est venue fixer, au 1er janvier 2024, un nouveau taux de 60 % de produits durables et de qualité pour les viandes et poissons. Soucieux de promouvoir l’exemplarité nationale, le législateur a même porté ce taux à 100 % pour la restauration collective de l’État.
Pionnière en ce domaine, Mouans-Sartoux (06) propose, depuis dix ans déjà, des produits 100 % bio et issus pour la grande majorité des légumes de sa régie agricole. Ce choix a pu être mis en œuvre sans surcoût financier pour les parents, la ville ayant misé sur la chasse au gaspillage alimentaire lors des repas. à la cantine, ont donc été privilégiés les petites portions ou encore les fruits proposés en quartiers, tout en laissant la possibilité aux enfants de se resservir. «Nous avons économisé l’équivalent du surplus [NDLR : 20 centimes par enfant et par repas] en modifiant les prévisions de quantité prévues, et cette économie finance le coût du projet », détaille Gilles Pérole, adjoint au maire de Mouans-Sartoux à l’origine de ce programme.
Valoriser les excédents
Depuis, l’initiative du 100 % bio de Mouans-Sartoux a fait des émules, de Langouët à Bruz (35), à Barjac (30) en passant par Belvès (24) ou, tout récemment, à Cazouls-lès-Béziers (34, lire www.mairesdefrance.com/1145). à Balma (81) encore, c’est une diététicienne qui s’occupe de l’élaboration des menus pour les quelque 1 500 élèves en maternelle et en élémentaire, soit près de 98 % des élèves inscrits dans les écoles. «Les fruits et légumes proviennent d’un distributeur du Tarn qui fait appel à des producteurs locaux », explique la municipalité, qui précise que «la ville fait confiance aux produits labellisés Agriculture biologique, Label Rouge et aux Appellations d’origine contrôlée ».
La loi Egalim et l’ordonnance du 21 octobre 2019 relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire ont aussi instauré un ensemble de nouvelles mesures. La première a étendu, depuis le 1er janvier 2020, à la restauration collective l’interdiction de rendre impropres à la consommation les excédents alimentaires encore consommables. La seconde oblige tous les opérateurs de la restauration collective à mettre en place une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire. Depuis fin 2020, les opérateurs de restauration collective préparant plus de 3 000 repas par jour doivent signer une convention de dons avec une association habilitée.
Raccourci : mairesdefrance.com/1227
Cet article a été publié dans l'édition :
- Énergie : les collectivités devront se débrouiller
- Loi de finances pour 2022 : les principales dispositions concernant les collectivités
- Catastrophes naturelles : nouvelles règles pour l'indemnisation
- Justice : le délit de prise illégale d'intérêts précisé
- Foncier agricole : une meilleure régulation des terres
- Directeurs d'école : plus d'aides
- Modernisation de la gestion des finances publiques
- Ce que les élus locaux défendent à la Conférence sur l'avenir de l'Europe
- " Donner une vision à la ruralité "
- Politique agricole commune : plan stratégique national
- Discours de haine : bientôt dans la liste des infractions pénales
- Lancement d'une " communauté " sur les zones rurales
- " Zéro émission " pour les bâtiments publics
- Téléphonie : la gratuité des frais d'itinérance prolongée
- ADM 87 - Engagement pour la laïcité
- AMF28 - " Café-rencontre " avec les élus
- AMF43 - Convention avec la gendarmerie
- AMF - Tout savoir sur les fonds européens
- Nouvelle Aquitaine - Salon
- AMF33 - Assemblée générale
- AMD25 - Assemblée générale
- Les directions " Europe " dans les régions, de précieux relais
- Téléphonie : réguler les sites mobiles
- La gouvernance de la commune nouvelle
- Quelles sont les règles de lien entre les taux de fiscalité des intercommunalités ?
- Sécurité civile : du nouveau pour les intercommunalités
- Violences sexistes : les élues locales aussi
- Zéro artificialisation nette : attention aux délais
- Parrainages : jusqu'au 4 mars au plus tard
- Aménagement. Réduire l'artificialisation des sols
- Santé mentale. S'investir et agir
- Il crée du lien social via un projet culturel
- Rouen confrontée à l'incendie de Lubrizol
- Archéologie préventive. Concilier patrimoine et aménagement
- Référent laïcité : missions et modalités de désignation
- Le Fonds européen de développement régional (Feder)
- Travailler avec la DAECT
- Des cantines plus " vertes "
- Les règles régissant les relations entre communes et associations
- Textes officiels - Crise sanitaire. La loi instaure le passe vaccinal dès 16 ans
- Textes officiels - Polices municipales. Un décret définit les modalités de « l'engagement de servir »
- Textes officiels - Statut de l'élu - Un texte portant diverses dispositions sur les conditions d'exercice du mandat
- Textes officiels - Laïcité. Une instruction sur le mode d'emploi du déféré-suspension
- Éolien : contrôle de l'impact acoustique et environnemental
- Formation des élus : activer votre compte
- Laïcité : un " référent " et un " contrat "
- Fonction publique : nouveau Code au 1er mars 2022
- Protection sociale : ce qui change
- Loi Climat : pas de hausse de loyer pour les passoires thermiques
- Présidentielle : les élus ont jusqu'au 4 mars 2022 pour parrainer un candidat
- L'AMF vous répond
- L'AMF vous répond
- L'AMF vous répond
- Mouvements sectaires : il y a des moyens d'agir !
- Formation des élus. Des nouveautés depuis janvier
- Le maire et le tournage
Maires de France est le magazine de référence des maires et élus locaux. Chaque mois, il vous permet de décrypter l'actualité, de partager vos solutions de gestion et vous accompagne dans l'exercice de votre mandat. Son site Internet, mairesdefrance.com, vous permet d’accéder à toute l'information dont vous avez besoin, où vous voulez, quand vous voulez et sur le support de votre choix (ordinateur, tablette, smartphone, ...).