Caux Seine Agglo. Prévenir la gestion des catastrophes
Dans un territoire fortement industrialisé, la communauté d'agglomération Caux Seine Agglo (76) a mis en place un plan intercommunal de sauvegarde.

À ces risques industriels s’ajoutent les risques naturels comme en témoignent les graves inondations survenues à Lillebonne, en 1993. Un traumatisme qui a incité la CACSA, qui disposait déjà d’un service dédié aux risques majeurs, à mettre sur pied un plan intercommunal de sauvegarde (PICS) en 2010 alors que 25 des 50 communes de l’agglomération disposent d’un plan communal de sauvegarde (PCS).
« Le PICS ne vient pas en surplomb des plans communaux mais en complémentarité », a souligné Bastien Coriton, maire de Rives-en-Seine et vice-président de Caux Seine Agglo, fin novembre dernier, lors du 104e Congrès des maires. Ce PICS a été conçu en interne, sans recours à des partenaires privés. Une manière pour les élus et le service de s’approprier totalement le plan, loin de bureaux d’études leur remettant un document clef en main.
La loi du 25 novembre 2021, qui impose désormais à tous les EPCI au sein desquels au moins une commune est soumise à un PCS d’établir un PICS (lire ci-dessous), nécessite de faire évoluer le plan de l’agglomération.
Exercices grandeur nature
En matière de mutualisation, il convient en effet de formaliser les interventions de chacun (EPCI et communes) dans un document unique. Virginie Carolo-Lutrot, maire de Port-Jérôme-sur-Seine et présidente de la CACSA, en dessine les contours : «À Caux Seine Agglo, les moyens humains, logistiques (bâtiments publics pouvant recevoir du public) et matériels (véhicules de fonction, engins de travaux publics, bétonnières, échelles, barrières...) sont recensés et les données actualisées.
Cette mutualisation pourrait s’effectuer sur les mêmes bases que notre police municipale intercommunale. Gérée par l’agglomération, elle intervient sous les ordres des maires au titre de leur pouvoir de police. »
Le processus d’alerte est parfaitement fléché. L’agent, responsable de l’astreinte, reçoit un message qu’il envoie à d’autres agents, entre 2 et 5 selon la nature de la crise, pour évaluer la situation puis proposer aux élus, le cas échéant, le déclenchement du PICS.
Une fois le PICS activé, le poste de commandement opérationnel intercommunal se met en place dans les locaux de l’agglomération, à Lillebonne, où siègent un ou deux élus intercommunaux et jusqu’à 16 agents selon les cas : «Cette opération se fait en coordination avec la commune touchée et le centre opérationnel départemental à la préfecture », explique Virginie Carolo-Lutrot.
C’est d’ailleurs de ce poste de commandement qu’ont été dirigés les différents exercices grandeur nature réalisés par l’EPCI avec les pompiers, la protection civile, la police et les industriels. Le dernier exercice en date (1er juillet 2021), organisé sur la plateforme industrielle de Port-Jérôme-sur-Seine, simulait la fuite d’un produit toxique dans une entreprise Exxon Mobil et portait sur la capacité à confiner la population.
Informer au mieux les habitants en cas de crise reste un des nerfs de la guerre. Depuis juin 2022, le dispositif «Fr-Alert » permet d’envoyer des notifications sur smartphone aux personnes présentes sur une zone de danger. Une diffusion «cellulaire » que Virginie Carolo-Lutrot aimerait déployer «de manière massive auprès des personnes en transit et des nouveaux habitants ».
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Raccourci : mairesdefrance.com/1970
Cet article a été publié dans l'édition :
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