La Gironde crée une caisse pour mieux manger
Promouvoir une alimentation choisie, durable et accessible à tous : c'est l'objet d'une expérimentation qui concerne environ 200 foyers.

Le projet a démarré de façon opérationnelle en avril 2024 – et ce, pour une durée d’un an – à Bègles, Bordeaux (secteurs Nord et La Benauge), le Pays Foyen et le Sud-Gironde. Bénéficiant chacune à une centaine de personnes (400 personnes en tout, soit environ 200 foyers), quatre «caisses locales » ont été constituées par des habitants, sélectionnés à la fois sur la base du volontariat et dans le but d’assurer une certaine représentativité des revenus (avec une sur-représentation des foyers aux revenus modestes). «Ce sont les participants qui ont tout défini : les critères de conventionnement, les cotisations, le montant reçu », met en avant Amélie Cohen-Langlais, adjointe au maire de Bègles. une allocation de 150 euros par personne Sur la base d’une charte fixant des critères de qualité, de saisonnalité et de localité des produits, des producteurs et des lieux de distribution ont été «conventionnés ».
Chaque mois, les participants cotisent (un montant qu’ils ont eux-mêmes définis au démarrage, en fonction de leurs revenus et d’une grille de référence) sur la plateforme dédiée ou auprès de leur caisse locale. Ils reçoivent alors 150 crédits numériques «MonA » (1 MonA = 1 €) pour une personne seule (et 75 en plus par personne supplémentaire du foyer) qu’ils peuvent dépenser auprès des producteurs et commerçants conventionnés.
Après encaissement des Mona, le vendeur reçoit ensuite sur son compte le montant équivalent en euros. «Environ 40 lieux de distribution sont conventionnés, dont beaucoup de producteurs qui vendent en direct ou au marché, mais aussi des épiceries, des artisans boulangers, des bouchers, des fromagers », détaille Justine Bosredon, chargée de mission au département de la Gironde. Si le principe d’universalité est au cœur du projet de la SSA, l’expérimentation impliquant un nombre limité de personnes doit se contenter d’un volume modeste de cotisations, ces dernières représentant 25 % à 30 % des recettes contre une prévision initiale de 40 %.
Le projet (380 000 euros au total) repose donc sur une subvention, principalement du département (150 000 euros) et de la mairie de Bordeaux qui ont déjà fait savoir qu’ils ne prolongeraient pas au-delà d’un an, mais aussi de l’État (appel à projets «Mieux manger pour tous »), de fondations et de Bègles (10 000 euros). Quatre projets de recherche sont en cours pour analyser les divers impacts de l’expérimentation sur les changements d’habitudes alimentaires et sur la santé en particulier, mais aussi ses effets économiques. Pour les participants, «l’accès à des produits de saison et de qualité a transformé la façon de faire son choix et de cuisiner », explique Corinne Martinez. L’expérimentation garantit aussi un revenu à des agriculteurs et des commerces de proximité. «C’est quelque chose qui est maintenant inscrit dans le budget, notamment pour les personnes les plus précaires », observe Amélie Cohen-Langlais. Reste à savoir si l’expérimentation sera prolongée au printemps prochain.
Raccourci : mairesdefrance.com/28310
Cet article a été publié dans l'édition :
- Jeunes : les missions locales tirent la sonnette d'alarme
- Le maire et la bicyclette
- AMF 17 : un salon d'innovations et d'opportunités
- Loi handicap de 2005 : un bilan mitigé
- Younous Ormajee : " Préserver la politique de cohésion "
- Catastrophes : mobilisation des fonds structurels
- AFCCRE : des formations pour les élus et les agents
- Crise du logement : des propositions pour la fin 2025
- Marchés publics : vers de nouvelles règles
- Environnement : des prix pour les villes vertes
- Sondage européen sur les services de soins en milieu rural
- Inondations dans le Nord-Pas-de-Calais : l'aide de l'Europe
- Nouveaux PAD et DAD
- AMF 44 : changement climatique
- AMF 86 : " culture civique "
- AMF 63 : enjeux juridiques
- ADM 64 : les élus s'expriment sur leur statut
- AMF 35 : l'heure est aux solutions
- Les stations de montagne engagées dans l'après ski
- La Gironde crée une caisse pour mieux manger
- Partager la culture du risque
- Gendarmerie : les nouvelles brigades renforcent la proximité
- Favoriser l'éducation à la citoyenneté
- À La Roque-en-Provence, la culture est à portée de main
- Rezé redéfinit son espace France services
- Béthune a réduit les dépôts sauvages
- Elle développe un écoquartier pour revitaliser le centre-bourg
- Monter un projet de réutilisation des eaux usées traitées
- Enquête administrative : comment la mener ?
- Utiliser l'intelligence artificielle générative à bon escient
- Travailler avec l'Agence française anticorruption
- Mettre fin au plastique dans l'assiette
- Dérives sectaires : quel contrôle de l'État et des élus?
- Gardes champêtres : tenues et compétences
- Deux-roues : circulation inter-files
- Redevances Télécoms : revalorisation en 2025
- Commande publique : règlementation
- Logements classés G au DPE : interdits à la location
- Urbanisme : participation du public
- Tarifs réglementés de l'électricité : les petites communes éligibles
- RGPD. Quelle indemnisation pour la victime d'une violation de données ?
- Un maire peut-il être élu par le conseil municipal sans avoir candidaté ?
- Une commune peut-elle s'engager dans une action humanitaire d'urgence ?
- Quels sont les nouveaux forfaits applicables aux événements musicaux ?
- Situations graves : surmonter le choc, gérer "l'après"
- Les vœux et motions du conseil municipal
Maires de France est le magazine de référence des maires et élus locaux. Chaque mois, il vous permet de décrypter l'actualité, de partager vos solutions de gestion et vous accompagne dans l'exercice de votre mandat. Son site Internet, mairesdefrance.com, vous permet d’accéder à toute l'information dont vous avez besoin, où vous voulez, quand vous voulez et sur le support de votre choix (ordinateur, tablette, smartphone, ...).