Isère : un contrat dédié à la santé « globale »
« Saint-Martin-d’Hères a été interpellée par l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes qui souhaitait décliner localement son PRS 2018-2028, retrace Laurie Pierre, responsable du service communal hygiène et santé et coordinatrice du CLS.
La commune, engagée dans une politique locale de santé publique, avec notamment son entrée, en 2011, dans une démarche Atelier santé ville, a abordé le CLS comme le prolongement de cette dynamique. Les partenariats déjà établis ont facilité sa mise en place ».
Pour définir les contours de ce CLS 2020-2023 et cerner les actions prioritaires, deux diagnostics, l’un quantitatif, l’autre qualitatif, ont été réalisés. «Le premier par la commune et son CCAS, à partir de l’analyse des besoins sociaux, le second en partenariat avec l’Observatoire régional de la santé », précise la responsable, saluant l’expertise apportée tout au long du processus par les spécialistes en santé publique afin d’affiner la connaissance des besoins spécifiques du territoire.
Outil de mobilisation
Sur la base de ces diagnostics et des conclusions de groupes de travail réunissant le secteur hospitalier, l’Éducation nationale et le conseil départemental, la commune et l’ARS ont déterminé une feuille de route basée sur les quatre axes suivants : favoriser l’accès aux droits et aux soins, promouvoir le bien-être et la santé mentale, lutter contre la sédentarité et valoriser les actions en santé environnementale.
Ces axes ont eux-mêmes donné lieu à l’élaboration de treize fiches-actions, allant du développement des compétences psycho-sociales des enfants à l’ouverture d’un parcours ludique autour de la biodiversité pour lutter contre la sédentarité. Deux ans après le lancement de la feuille de route, dix projets ont déjà abouti.
Au-delà de ces réalisations, le CLS est «un outil de mobilisation et d’intelligence collective », analyse Laurie Pierre. En consolidant les partenariats locaux autour d’un projet commun, le contrat favorise une approche globale et transversale de la santé.
« À travers le CLS, les plus petites communes peuvent intégrer leurs services communaux, comme celui des espaces verts, dans la dynamique collective de santé publique », conseille la responsable. La démarche partenariale permet aussi de gagner en efficacité : «Avant, les situations complexes de logement passaient d’un intervenant à l’autre, le département, la commune… Aujourd’hui, nous nous mettons tous autour de la table et les solutions apparaissent plus évidentes. »
Si, ici, l’ARS n’apporte pas d’aide financière directe aux projets menés, sur d’autres territoires, le poste de coordinateur peut être co-financé par une agence régionale. Et «la carte de visite “CLS” facilite la recherche de financement auprès de l’État », relève Laurie Pierre.
À mi-chemin du contrat, Nathalie Luci, adjointe chargée de la santé, se félicite d’une «belle dynamique des acteurs et de leurs projets » tout en notant qu’elle «repose beaucoup sur la coordinatrice qui fait le lien et relance en cas d’essoufflement ». Dans les mois à venir, le CLS devrait se centrer sur la prévention des nuisances sonores et la prise en compte de la santé mentale.
Par exemple, le Pays Terres de Lorraine (54), situé en partie en secteur rural, a mobilisé son CLS pour permettre aux institutions, aux élus et aux professionnels de santé de se coordonner : recherche de masques, organisation de la vaccination, traçabilité des patients pour suivre l’évolution de l’épidémie.
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