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Maires de France

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01/01/1970 OCTOBRE 2021 - n°394
Écoles, éducation, alimentation

Les conventions ruralité dans l'incertitude

Maires de France fait un état de l'avancement des chantiers scolaires, entre règles sanitaires, conventions ruralité et cités éducatives.

Emmanuelle Stroesser
Sur les 66 départements potentiellement concernés, 50 ont signé une convention ruralité à l'école.
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Sur les 66 départements potentiellement concernés, 50 ont signé une convention ruralité à l'école.
Le jeu traditionnel des dernières ouvertures et fermetures de classe à la rentrée de septembre n’a pas agité les cours d’école. Le sujet n’en reste pas moins sensible. Les maires s’interrogent également sur l’avenir des conventions ruralité, alors que le renouvellement de certaines d’entre elles semble suspendu, sans que les associations départementales de maires en connaissent les raisons.

Cela avait déjà justifié l’envoi d’un courrier de l’AMF au ministre de l’Éducation nationale, fin avril. La réponse est tombée au milieu de l’été. Jean-Michel Blanquer précise bien que l’engagement de ne fermer aucune classe en milieu rural sans l’accord du maire était limité à la rentrée 2020. Seul demeure celui de ne pas fermer d’école sans l’accord du maire.

S’agissant des conventions ruralité, le ministère ne donne que les chiffres d’août 2020. Soit 50 conventions signées sur  66 départements ruraux concernés.
 

Bâti scolaire

Pour Frédéric Leturque, co-président de la commission éducation de l’AMF, «il y aurait un travail à faire pour poser une règle claire et généraliser ces conventions à l’ensemble des départements, avec des chapitres spécifiques pour les territoires ruraux, pour permettre aux deux parties (Éducation nationale et collectivités) de travailler de façon transparente sur ces sujets, avec une vision à plus long terme que la seule année scolaire à venir ».

Le ministère l’assure, il n’entend pas édicter de nouvelles règles concernant le bâti scolaire. Cela ne suffit pas à rassurer les maires, inquiets depuis la création d’une cellule dédiée au bâti scolaire, chargée de la rédaction de référentiels et de guides pour bâtir des écoles plus adaptées aux nouveaux enjeux. Le guide, annoncé pour l’automne, comprendra un certain nombre de fiches pratiques, dont l’AMF a commencé à recevoir les brouillons. «Je ne serai rassuré que lorsque je lirai de la main du ministre qu’il s’agit seulement de recommandations, en rien imposées au bâti existant », réagit Frédéric Leturque.

À noter sur ce sujet le lancement, cet été, de la «Fabrique de l’école de demain » par la Banque des territoires avec, notamment, un pré-diagnostic en ligne (Mon Diag Ecoles, www.banquedesterritoires.fr/mon-diag-ecoles) pour accompagner les collectivités dans leurs réflexions sur la rénovation de leurs établissements scolaires.

Parmi les autres chantiers qui suivent leur cours : la poursuite du dédoublement des classes de grande section en zone d’éducation prioritaire, le déploiement des cités éducatives dans les quartiers prioritaires (126 sont labellisées sur un objectif de 200 en 2022). La loi du 24 août 2021 modifie l’instruction à domicile et s’appliquera pour la rentrée 2022. Elle oblige les parents souhaitant l’instruction à domicile pour leur enfant à solliciter désormais une autorisation. Celle-ci est possible dans cinq cas dont «la situation spécifique à l’enfant justifiant le projet pédagogique ». Une formulation jugée encore trop vague par l’AMF.
 

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Aérer, ventiler, surveiller...
Pour la troisième rentrée consécutive, les questions sanitaires liées au Covid ont nourri les débats. Non pas tant sur le protocole sanitaire applicable en cette rentrée classée en niveau 2 (sur 4). Celui-ci était connu des communes et du personnel éducatif depuis fin juillet. La qualité de l’air et les méthodes d’aération ont davantage monopolisé l’attention. Le ministère de l’Éducation nationale assure ne pas pousser à l’équipement pour mesurer le niveau de CO2.
Selon une enquête flash de l’AMF sur la ­surveillance de la qualité de l’air ­intérieur dans les écoles primaires, menée auprès de 31 communes de 22 départements, début septembre, près de 2/3 des communes privilégient l’aération des locaux avec une sensibilisation des enseignants et des personnels de la commune.
Seule une minorité a procédé à l’achat d’équipements de type capteurs de CO2 (6 %) ou purificateurs d’air (7 %). Le surcoût financier lié à leur achat est un frein manifeste (pour 58 %), alors que les réticences du personnel à l’aération régulière des locaux, notamment ­l’hiver, est l’autre difficulté (21 %), loin devant l’impossibilité technique d’ouvrir les fenêtres (7 %). La demande que l’école s’équipe de ces matériels émane d’abord des parents.

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