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01/01/1970 MARS 2021 - n°388
Environnement Transports, mobilité, voirie

Mobilité électrique : l'enjeu crucial des bornes de rechargement

Le déploiement des véhicules électriques passe par l'élaboration de schémas ­directeurs de développement d'infrastructures de recharge (SDIRVE). Par Christine Cabiron

75 % du coût de raccordement est pris en charge par Enedis jusqu'en 2025, si les collectivités ont élaboré un SDIRVE.
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75 % du coût de raccordement est pris en charge par Enedis jusqu'en 2025, si les collectivités ont élaboré un SDIRVE.
En 2020, la vente des véhicules électriques a augmenté de 160 % en France. « Nous vivons un point d’inflexion de la mobilité électrique. Plus personne ne doute que nous allons vers une massification de ces usages », a indiqué Sébastien Jumel, directeur développement, innovation et numérique chez Enedis, le 28 février, lors du webinaire organisé par l’AMF, Enedis et la FNCCR sur cette thématique (www.amf.asso.fr, réf. BW40557). La mobilité électrique nécessite un développement raisonné et pertinent des bornes de rechargement. Pour cela, les collectivités locales ont un rôle central de chef d’orchestre à jouer. Notamment au travers des schémas directeurs de développement des infrastructures de recharge de véhicules hybrides et électriques (SDIRVE). Ce document de planification vise à élaborer une offre de recharge suffisante. Ce qui revient à définir le nombre de stations à implanter, la puissance requise pour les alimenter, les coûts d’investissement et de fonctionnement.

Mutualisation

Des dispositions réglementaires, attendues au printemps 2021, détailleront la méthodologie à adopter pour élaborer un SDIRVE en lien avec les plans climats et de mobilité. De plus, un guide auquel l’AMF contribue et un cahier des charges-type sont en cours de rédaction. « Il faut créer des points de convergence et un maillage serré pour sécuriser les usages et éviter une fracture entre les territoires urbains et ruraux », a insisté Jean-Luc Dupont, vice-président de la FNCCR en charge de la mobilité propre. D’où l’importance d’instaurer une concertation entre les syndicats d’énergie, les collectivités locales et le gestionnaire public de distribution. « C’est une œuvre collective, a affirmé Frédéric Cuillerier, co-président de la commission transports, mobilité, voirie de l’AMF. Il faut mutualiser pour optimiser et massifier les réseaux de bornes électriques. » C’est ce qu’ont réalisé les syndicats intercommunaux d’énergie d’Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher via la société publique locale Modulo Énergies. Celle-ci a déployé 600 points de rechargement public. « Les coûts d’exploitation ont été divisés par 4 et l’équilibre sera atteint en 2021 », affirme Jean-Luc Dupont. Pour faciliter le développement de ces systèmes, la loi du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités a conforté des dispositifs d’aides financières. Jusqu’en 2025, Enedis prend en charge 75 % des coûts de raccordement si la collectivité a élaboré un SDIRVE. Dans le cadre du programme ADVENIR (aide au développement des véhicules électriques grâce à de nouvelles infrastructures de recharge), l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (AVERE) finance l’installation de points de recharge en voirie, en entreprise et dans les copropriétés. Ces subventions sont accordées dans le cadre du plan «Objectif 100 000 bornes » et des CEE. L’AVERE a récemment développé le programme « Coup de boost », qui vise à accorder des financements par puissance à déployer. « Cela contribue à la modernisation des bornes et à la création de hubs de rechargement », a précisé Cécile Goubet, déléguée générale de l’AVERE.

 

Enedis aux côtés des collectivités
Depuis trois ans, Enedis accompagne les ­collectivités, EPCI et syndicats d’énergie. « Nous proposons une aide à la décision. Nous ne sommes pas là pour orienter les ­politiques publiques », insiste Géraldine Paloc, responsable co-construction et partenariats chez Enedis. « Nous construisons une base d’expertise SDIRVE, ce qui dispense les collectivités de payer pour cela un bureau d’études. Elles peuvent néanmoins leur confier la fiabilisation des données car nos modèles ne prennent pas en compte les spécificités locales, tels que les flux touristiques ou ­transfrontaliers ». L’AVERE a, elle, développé un programme de formation, notamment à ­l’attention des élus (www.avere-france.org). 

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Cet article a été publié dans l'édition :

n°388 - MARS 2021
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