Un tiers-lieu pour redynamiser la commune
La Place des possibles, située à Saint-Laurent-en-Royans (26), propose des biens, des services et des formations aux habitants, sur un mode participatif.
Une belle vitrine
Ils se tournent vers l’Europe en sollicitant et en obtenant des fonds du programme Leader pour une étude de faisabilité en vue d’une réhabilitation totale du bâtiment : «Nous les avons aidés à monter ce type de dossier européen qui s’avère toujours très complexe », précise Nancy Filet-Coche, vice-présidente de la communauté de communes du Royans-Vercors (18 communes, 10 000 hab.), chargée de l’économie. Ensuite, un second financement Leader permet de jeter les bases des expérimentations. Avec toujours une idée en tête : créer de la synergie autour des activités. L’Europe aura financé ce tiers-lieu à hauteur de 80 000 euros, auxquels s’ajoutent 6 000 euros versés par Royans-Vercors.
La commune de Saint-Laurent-en-Royans, qui ne participe pas au financement, a épaulé le tiers-lieu dans le montage des dossiers, en facilitant les relations entre les porteurs de projet et les services de l’État et du département, et en développant par exemple les places de stationnement autour du tiers-lieu : «C’est une belle vitrine pour la commune et un bon moyen de revivifier notre tissu économique », explique le maire, Olivier Beraldin, qui se félicite du sang neuf apporté par La Place des possibles : huit architectes et huit designers ont choisi de s’installer sur le territoire.
Un espace collaboratif
Cette démarche collective a donné sa pleine mesure pendant l’épidémie. La mairie s’est appuyée sur l’atelier de couturières, un des premiers à s’installer sur le site avec l’association Gare à vélos (formation et réparation gratuite des deux roues). Lors du premier confinement, l’atelier a produit 1 400 masques (un par habitant de la commune). «De même, 700 visières, à destination notamment des professionnels de santé, ont été fabriquées », explique Marie Lavagne. Mais pour la directrice, le chantier de la mutualisation est loin d’être terminé : «Nous sommes dans le champ de l’innovation, dans de nouvelles manières de travailler. Il y a une gouvernance à mettre en place pour articuler tout cet écosystème collaboratif et trouver un équilibre économique rendu encore plus délicat avec la crise. » Pour l’heure, La Place des possibles emploie quatre personnes à temps partiel.
La fibre, installée depuis six mois sur le territoire, est «un accélérateur essentiel », selon Nancy Filet-Coche, d’autant plus précieux que La Place des possibles s’apprête, d’ici à quelques mois, à ouvrir de nouveaux espaces : places de co-working, pôle numérique destiné à former et à accompagner les personnes confrontées à l’illectronisme (plus de 19 % des citoyens du territoire sont en grande difficulté face aux démarches en ligne) et un espace de fabrication fablab avec notamment l’arrivée d’une fraiseuse numérique. S’y ajouteront un petit studio d’enregistrement et un atelier vidéo : «L’aménagement de ces nouveaux lieux, financé par le conseil départemental et la Caisse d’allocations familiales, s’est réalisé grâce à deux chantiers participatifs », précise Marie Lavagne.
La Place des possibles se veut «un espace convivial, ouvert à tous », offrant aux habitants des biens, des services et des formations dans les domaines de la transition numérique, de la culture et des pratiques artistiques, du recyclage et du bricolage, de la transition écologique, des circuits courts. Ces domaines correspondent aux activités des acteurs du projet et des sollicitations des usagers. Ils ne sont pas figés. «Toute idée au service du territoire est la bienvenue ! », soulignent ses concepteurs.
Anne Rivet, coordinatrice du projet. Tél. 06 71 53 91 11.
Cet article a été publié dans l'édition :
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