Premier mandat. Les jeunes maires à l'épreuve du feu

Camille Pouponneau s’en souvient encore. Élue à 30 ans maire de Pibrac (31), une commune de 8 200 habitants près de Toulouse, ses opposants pendant la campagne l’avaient surnommée «la gamine » et ne cessaient de pointer son jeune âge et son inexpérience. «Ça n’a été que ça… J’ai décidé d’en faire un non sujet », pose la jeune femme qui, après des études en sciences politiques, avait pourtant déjà travaillé comme collaboratrice d’élus et avait déjà un mandat à son actif. «J’étais la benjamine du conseil départemental de la Haute-Garonne. »

Sociologue et chercheur à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, Laurent Lardeux, co-auteur d’une étude «Y-a-t-il un âge en politique ? Parcours de jeunes maires de France » (lire ci-dessous), observe qu’« on en demande beaucoup plus aux jeunes qui doivent justifier d’un certain niveau de diplôme, de compétences techniques pour asseoir leur légitimité. Il y a une forme de sur-sélection qui se fait là-dessus ...

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