La Haute-Garonne ouvre son portail Open data
Le département propose aux communes et EPCI une offre de services, gratuite, permettant une mutualisation des données sur une même interface.
Tout d’abord, le département a mené une expérimentation avec deux collectivités pilotes : Roques-sur-Garonne et le Sicoval. Hélène Cardoso, en charge de la communication à Roques, était motivée suite à une réunion sur l’Open data à Toulouse Métropole en 2017. En janvier 2018, tout démarre. « J’ai fait une présentation au conseil municipal pour que les élu-e-s comprennent les enjeux », raconte-t-elle.
Le département a consulté les collectivités expérimentatrices pour choisir la façon de les accompagner au mieux. « On avait besoin de support technique et méthodologique pour comprendre ce qu’est une donnée et comment mettre en place les procédures pour les récupérer », témoigne Hélène Cardoso. Pour ne pas surcharger les équipes, la ville de Roques a choisi de ne libérer au départ que deux jeux de données sur les six du socle commun des données locales (1) : les délibérations et les subventions. Suivront ultérieurement les données liées aux marchés publics et aux équipements.
Deux techniciennes manipulant ces données ont été sollicitées et ont accepté de changer leurs méthodes de travail. Une fois la plateforme créée en interne, Thierry Martin, chargé de mission innovation numérique au conseil départemental, les a aidées à prendre en main l’outil, intuitif, sans contrainte d’installation sur les postes. « C’est vite entré dans leurs habitudes de travail d’utiliser cette plateforme qui leur permet aussi de faire des tableaux de bord pour les élu-e-s », explique Hélène Cardoso. « L’interface de saisie des données agrège, standardise et publie automatiquement les données, sans double manipulation », souligne Annie Vieu.
Autonomie
En 2018, le conseil départemental a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour élargir le nombre de collectivités utilisant sa plateforme. Fin 2018, 13 communes et 3 communautés de communes s’étaient portées candidates (2). Leur intégration se fait par étape : une réunion de sensibilisation des élu-e-s, l’identification d’un-e référent-e open data, le paramétrage des données à ouvrir et, enfin, une formation des technicien(ne)s. «Au terme de ce processus, les communes sont autonomes pour publier les données concernées », affirme Annie Vieu. Leurs données sont publiées sur le site data.haute-garonne.fr en 2019. Coût de l’opération pour le département : 150 000 € en 2018, avec l’achat du nom de domaine et les deux personnes dédiées au projet en interne. Outre cet accompagnement technique des communes, Sébastien Vincini, rapporteur du budget départemental, annonce qu’« il faut réfléchir aux usages et à l’utilisation de la donnée. Il ne faut pas laisser les données aux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft). Chaque collectivité doit mesurer l’intérêt de croiser des données pour bâtir des politiques (mobilités, boucles locales d’énergie, santé…). »
(1) Les autres sont les équipements publics, les marchés publics, les adresses locales et les prénoms des nouveaux-nés. (2) Auterive, Castanet-Tolosan, Castelmaurou, Castelnau-d’Estrétefonds, Cazères, Escalquens, Fonsorbes, Fontenilles, Labège, Merville, Pechbonnieu, Ramonville-Saint-Agne, Villemur-sur-Tarn, les communautés de communes du Volvestre, de Cœur de Garonne et du Val’Aïgo.
Le portail Open Data de la Haute-Garonne (1) vise à fournir à la fois les données émanant des services du conseil départemental, dans six domaines (solidarités, déplacements, territoire, culture, jeunesse, famille), et celles d’autres entités : les archives départementales, le Musée départemental de la résistance et de la déportation, le Laboratoire départemental 31 eau-vétérinaire-air (EVA), etc. Sauf mention contraire, les données libérées par le conseil départemental sont sous licence ouverte. Le portail est ouvert aux mairies et EPCI du territoire qui souhaiteraient publier leurs données, tout en leur en garantissant la propriété et la gestion.
(1) https://data.haute-garonne.fr/ pages/accueil/
Cet article a été publié dans l'édition :
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