Les déclarations d'intérêts et de patrimoine
Obligatoires depuis 2013, elles doivent être effectuées et actualisées si nécessaire par les responsables publics auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Par Christophe Robert
I - Qui est concerné(e) ?
Parmi les élus, les maires des communes de plus de 20 000 habitants, les adjoints aux maires des communes de plus de 100 000 habitants, les présidents d’EPCI à fiscalité propre excédant 20 000 habitants ou dont les recettes de fonctionnement dépassent 5 millions d'euros, le président de la métropole de Lyon, les présidents d’autres EPCI sans fiscalité propre dont les recettes de fonctionnement dépassent 5 millions d'euros, les vice-présidents d’EPCI à fiscalité propre de plus de 100 000 habitants et du conseil de la Métropole de Lyon, lorsqu’ils sont titulaires d’une délégation de signature ou de fonction. Sont aussi concernés les élus exécutifs de l’Assemblée de Corse, de l’Assemblée de Guyane, de l’assemblée de Martinique, d’une assemblée territoriale d’Outre-mer. Enfin, les présidents des conseils régionaux et départementaux et les conseillers régionaux et départementaux titulaires d’une délégation de fonction.
II - Que doit-on déclarer ?
L’élu doit renseigner non seulement sa situation patrimoniale (en début et en fin de mandat), mais aussi ses liens d’intérêt (uniquement en début de mandat). Et plus précisément, « les liens qui viennent, le cas échéant, de son activité professionnelle ou de celle de son conjoint, mais aussi des actions qu’il détient, d’un siège au conseil d’administration d’une entreprise ou encore de ses activités bénévoles », précise la HATVP.
Déclaration de situation patrimoniale : doivent être déclarés les immeubles bâtis et non bâtis, les valeurs mobilières, les assurances-vie, les comptes bancaires courants ou d’épargne, les livrets et les autres produits d’épargne, les contrats d’épargne-retraite (ex. Fonpel, PERP, etc.), les biens mobiliers, les fonds de commerce ou clientèles et les charges et office, etc.
Déclaration d’intérêts : il faut signaler :
• les activités professionnelles ayant donné lieu à rémunération ou gratification exercées lors des deux dernières années, y compris celles du conjoint au sens large (marié, pacsé, concubin),
• les fonctions et mandats électifs,
• les activités de consultant exercées à la date de la nomination et au cours des cinq dernières années,
• les participations aux organes dirigeants d’un organisme public ou privé ou d’une société à la date de la nomination ou lors des cinq dernières années,
• les participations financières directes dans le capital d’une société à la date de la nomination,
• les fonctions bénévoles susceptibles de faire naître un conflit d’intérêts. À retenir : une attention toute particulière doit donc être portée en cas de modification substantielle de la situation personnelle (mariage, divorce, etc.) ou patrimoniale (héritage, donation) ou d’intérêt (nouvelle activité professionnelle), qui doit être impérativement signalée à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (lire ci-dessus), dans les deux mois qui suivent cette modification, en actualisant les déclarations précédentes.
III - Quelles sont les sanctions encourues ?
Établir une déclaration incomplète ou ne pas déclarer la modification importante d’une situation patrimoniale ou d’intérêts durant le mandat est passible de sévères sanctions. Toute omission ou déclaration mensongère encourt une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende, voire d’une interdiction des droits civiques.
En savoir + : le Guide du déclarant (janvier 2021) sur www.hatvp.fr
Cet article a été publié dans l'édition :
- Tempête Alex : la lente reconstruction des communes dévastées
- Santé : l'état veut décentraliser le choix et le financement des projets
- Covid-19 : employeurs et agents ont répondu présents
- Protection sociale : les élus paieront en partie
- « Les collectivités pourront-elles investir autant qu'auparavant ? »
- Justice : une mission pour améliorer les relations avec les élus locaux
- Projet de loi « 4D ». Une décentralisation a minima
- Sécurité globale : le Sénat amende le texte
- Expérimentation : le Parlement adopte la réforme
- Éducation : plusieurs dossiers « chauds » pour les élus locaux
- « L'épidémie de Covid-19 a suscité des recours fondés sur ses effets, réels ou supposés »
- Les eurodéputés restent à l'écoute des attentes des acteurs locaux
- Les principaux dossiers portés par la France
- CRTE : des périmètres « stabilisés » mais des questions
- Le Vigan ouvre un « campus connecté »
- Relations financières communes-EPCI. La dotation de solidarité communautaire
- La police des dépôts sauvages est-elle distincte de la police de la collecte des déchets ménagers ?
- Les maires face à la complexité des fonds européens
- Contrôler l'instruction à domicile : comment les communes s'organisent
- Carrières-sous-Poissy renforce la sécurité routière
- Oise : traiter les violences contre les personnes
- Strasbourg sensibilise ses agents à la radicalisation
- Center Parcs à Roybon : le bras de fer gagné par les opposants
- Hautmont se dote d'une police municipale
- Comment élaborer les lignes directrices de gestion
- Air intérieur : la règlementation pour une bonne aération des locaux
- Service civique : recruter des jeunes volontaires
- Comment cartographier les applications de la collectivité
- Travailler avec... Le réseau « Bienvenue à la ferme »
- Cybermalveillance : des outils pour agir
- Carte nationale d'identité électronique : un déploiement progressif
- Meublés de tourisme : règlementation
- Déchets D3E : à vos conventions !
- Analyse - Logements sociaux : le rôle des acteurs locaux
- Textes officiels - La participation des employeurs publics à la protection sociale complémentaire bientôt obligatoire
- Textes officiels - Favoriser un dialogue social de qualité et de proximité
- Textes officiels - Organisation des élections départementales et régionales
- Textes officiels - Plafonnement des frais pédagogiques au titre du droit individuel à la formation des élus locaux
- Brève - Drones : les maires sous surveillance
- Brève - Élections : le permis de conduire « rose » est recevable
- Brève - Covid-19 et fonction publique territoriale : tout savoir
- Brève - Frais spécifiques des élus locaux
- Brève - Réfugiés : développer des logements
- Brève - Le dispositif d'étalement des dépenses Covid-19
- Brève - La règlementation environnementale 2020 reportée à 2022
- L'AMF vous répond
- L'AMF vous répond
- L'AMF vous répond
- Relations maires et adjoints. Entre confiance et responsabilité
- Les déclarations d'intérêts et de patrimoine
- Le maire et le château d'eau
Maires de France est le magazine de référence des maires et élus locaux. Chaque mois, il vous permet de décrypter l'actualité, de partager vos solutions de gestion et vous accompagne dans l'exercice de votre mandat. Son site Internet, mairesdefrance.com, vous permet d’accéder à toute l'information dont vous avez besoin, où vous voulez, quand vous voulez et sur le support de votre choix (ordinateur, tablette, smartphone, ...).