Un revenu minimum pour aider les plus défavorisés
Grande-Synthe (23 634 habitants) expérimente le "minimum social garanti" destiné aux habitants dont le revenu mensuel est inférieur à 855 euros par mois.

Facultatif et limité dans la durée, ce dispositif implique que les bénéficiaires potentiels entreprennent une démarche auprès du centre communal d’action sociale et de la maison de l’initiative de la ville pour bénéficier d’un accompagnement et d’une prise en charge.
Le but est que les plus défavorisés ne subissent plus l’angoisse permanente qui les empêche de sortir de la misère, d’être constamment dans la gêne afin de leur prouver que des solutions existent. « Cela suppose qu’ils viennent consulter régulièrement le CCAS et les services sociaux, suivent les orientations et conseils donnés lors de ces entretiens et veillent à ce que les dépenses liées au MSG correspondent aux champs de l’action sociale des familles : logement, éducation-formation, recherche d’emploi, mobilité, dépenses professionnelles ou administratives », poursuit l’élu. La fréquence des entretiens dépend des situations de chaque bénéficiaire, l’objectif étant de suivre au plus près l’amélioration de sa situation socio-économique.
Un financement innovant
L’accompagnement social est coordonné par les assistants du CCAS chargés de faire une analyse globale de la situation de chaque foyer concerné. L’objectif est de prendre en compte les besoins exprimés dans les domaines suivants : insertion professionnelle, santé, logement, alimentation, éducation, gestion budgétaire, désendettement… Début septembre, 415 ménages étaient inscrits dans le dispositif, contre 385 début mai.
Le financement du MSG, dont le coût de mai à décembre 2019 est évalué à 1,4 million d’euros et entre 2 et 2,2 millions d’euros pour une année pleine, est assuré à hauteur de 1,25 million d’euros par le budget d’action sociale de la ville qui s’élève à 3 millions d’euros en fonctionnement. 200 000 euros supplémentaires proviennent d’une réaffectation partielle des aides facultatives (alimentaire, soutien aux loyers) ou du soutien aux migrants. En sachant que des économies de dépenses d’énergie, notamment grâce à la mise en place d’éclairages led pour le stade de foot, permettent d’affecter 476 000 euros provenant d’autre ligne budgétaire.
Une preuve que la politique sociale peut être en partie financée par des innovations dans le développement durable, alors même que Grande-Synthe se classe au 27e rang des villes les plus pauvres de France, avec 60 millions d’euros de recettes de fonctionnement.
www.ville-grande-synthe.fr/minimum-social-garanti/
Favoriser une société plus durable et solidaire, telle est l’ambition du revenu de transition écologique (RTE) lancé en mai par la commune nordiste. Porté par la Fondation suisse Zoein qui en est à l’origine, le RTE est une aide financière (cumulable avec le minimum social garanti) et un dispositif d’accompagnement destinés aux personnes ayant une activité à impact socio-écologique. «Un genre d’incubateur pour repérer et soutenir les expérimentations porteuses de solutions pour la planète et la société », précise Damien Carême. Premier du genre en France et géré par une Société coopérative d’intérêt collectif, il dispose d’un budget initial de 30 000 € en sachant que ses initiateurs (ville de Grande-Synthe et Fondation Zoein) cherchent d’autres soutiens financiers. Avis aux bienfaiteurs.
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Cet article a été publié dans l'édition :
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