Creil aide les jeunes en échec scolaire
La commune dispose, depuis 2019, d'un site de l'École de la deuxième chance (E2C) Ouest Somme.

Nées en 1997, les E2C regroupent aujourd’hui 133 sites, ouverts grâce à des partenariats noués entre les services décentralisés de l’État, des collectivités territoriales et des acteurs de l’insertion professionnelle.
Si chaque école a sa propre organisation, les E2C sont rassemblées au sein du Réseau E2C France, habilité à délivrer le label E2C. Leur objectif premier est de lutter contre le décrochage scolaire et d’accompagner les 16-25 ans sans diplôme et sans qualification (art. L. 214-14 du Code de l’Éducation) en construisant pour chacun un parcours personnalisé alternant remise à niveau dans des matières fondamentales, ateliers avec des coachs en insertion professionnelle et stages en entreprise. Les jeunes, souvent orientés par la mission locale, ont le statut de stagiaire de la formation professionnelle et perçoivent à ce titre 300 €/mois, financés par la région.
Convaincu par les principes de ce modèle, Jean-Claude Villemain se rapproche alors de l’école la plus proche de Creil, l’E2C Ouest Somme, portée par l’APFE (Asso.Prom.Formation.Emploi), implantée à Abbeville (80) et qui a déjà essaimé sur d’autres sites en mobilisant des co-financements (lire ci-dessus). « Le maire de Creil est venu me chercher, confirme Nicolas Page, directeur de l’E2C. Ensemble, nous avons pu bâtir le projet du site de Creil, la commune mettant à disposition des locaux au cœur d’un quartier prioritaire. »
Des entreprises engagées
La commune a aussi aidé l’E2C à se rapprocher de partenaires qui proposent des animations sur le site, par exemple sur la thématique de la santé. Elle a ouvert aux jeunes de l’E2C l’accès à ses dispositifs culturels et sportifs, avec l’objectif de les accompagner au-delà de la question de l’emploi et de les aider à lever des freins sociaux. À l’avenir, Jean-Claude Villemain aimerait leur proposer une sensibilisation à la participation à la vie démocratique.
Ouvert fin 2019, le site recrute à 50 % des jeunes de Creil et à 50 % à échelle de l’agglomération. « Avant l’apparition de la crise sanitaire (les E2C ont été fermées pendant le confinement tout en assurant la continuité pédagogique), nous avions accueilli 19 jeunes dont certains étaient déjà sortis vers une formation ou un contrat d’apprentissage. Notre objectif pour 2020 est d’intégrer 50 stagiaires », précise Nicolas Page.
Afin de trouver des débouchés aux jeunes de l’E2C et à tous les jeunes en difficulté d’insertion, Jean-Claude Villemain « prend régulièrement son bâton de pèlerin pour démarcher les entreprises locales ». « En 2019, le réseau a accueilli plus de 15 000 jeunes, précise Cyril Cohas-Bogey, directeur général du Réseau E2C France. Aujourd’hui, après la période de crise sanitaire et les élections municipales, nous reprenons contact avec les potentiels porteurs de projet, dont des élus, afin d’ouvrir de nouvelles écoles, en particulier dans l’Ouest de la France, où nous sommes moins présents. Nous nous positionnons à l’échelle intercommunale, qui correspond au bassin d’emploi. » Avec 63 % de sorties dites positives (12 % en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, 26 % en CCD/CDI et 25 % en formation qualifiante ou diplômante), les E2C affichent un bilan très satisfaisant rapporté aux résultats du secteur de l’insertion vers l’emploi.
Toute démarche de création d’une E2C doit être appuyée localement par un acteur institutionnel. Les conseils régionaux sont les principaux financeurs – à 32 % – des E2C au titre d’acteur principal de la formation professionnelle. Ils sont également les financeurs de la rémunération des stagiaires. Viennent ensuite l’État (à environ 30 %) puis l’Europe (à environ 14 %) au titre du Fonds social européen. Ce co-financement est complété par les autres collectivités territoriales ainsi que par les versements exonératoires de la taxe d’apprentissage. Une commune peut s’engager davantage par la mise à disposition de locaux ou l’accès à des services municipaux.
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