Valérie Pécresse propose « un pacte de liberté et de confiance » aux collectivités
La candidate Les Républicains veut également mettre en place un « choc de simplification » et faire de la police municipale « la troisième force de sécurité du pays ».
« Choc de simplification »
Si elle est élue, la présidente de la région francilienne souhaite «débureaucratiser » le pays en mettant en place un «choc de simplification ». Objectif, «diviser par deux le temps de toutes les procédures administratives ». «Ce choc de simplification je l’ai fait dans ma région, aujourd’hui il faut le faire pour la France».
Différenciation
Promettant d’inscrire le droit à la différenciation dans la Constitution, elle souhaite donner la possibilité aux collectivités «d’adapter les règlements nationaux » aux réalités locales. «S’agissant des maires, ce sera avec des contrats conclus avec les préfets », a-t-elle précisé. «Je n’exigerai plus des communes qu’elles appliquent des lois inapplicables, je veux que les maires retrouvent le pouvoir de dessiner leur ville », a-t-elle affirmé, en proposant notamment de «sortir de la loi SRU » et de la remplacer par de «vrais contrats de mixité sociale et de mixité de logements qui seront conclus au niveau local ».
Valérie Pécresse s’est également engagée à redonner la main aux élus sur les attributions des logements sociaux pour que «les travailleurs de première ligne d’une ville puissent être logés en priorité dans leur ville », avec 60 % de logements sociaux attribués par les maires dans leur commune. Elle prévoit également «d’éradiquer les quartiers-ghettos en dix ans avec pas plus de 30 % de logements très social par quartier ».
Plus largement, elle préconise d'adapter le «zéro artificialisation nette » (ZAN) dans les communes rurales «partout où il y a des projets d'intérêt local, de développement économique ou de logement des familles».
Peine plancher pour les agressions d’élus
« Face à l’explosion des violences », notamment à l’encontre des élus, la présidente d’Île-de-France prône la mise en place d’une peine plancher : «Lorsqu’un élu sera agressé physiquement, il y aura une condamnation à un an minimum de prison ferme » et «il n’y aura plus de classement sans suite lorsqu’il y aura un outrage à élu».
En outre, elle souhaite faire de la police municipale «la troisième force de sécurité du pays » et la «mettre en œuvre dans chaque commune » en donnant des «moyens » aux élus locaux. Elle s’est également dit favorable à l’armement des policiers municipaux, «surtout en zone urbaine ».
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