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Maires de France
  • 30/12/2020

    décembre

    DAD
    Les DAD échangent sur la gestion des ressources humaines

    Lors d’une visio-conférence organisée le 16 novembre par l’AMF, les directeurs des AD ont partagé leurs préoccupations, notamment en période de covid-19. Par Emmanuelle Quémard

     

    Depuis le 30 octobre 2020, en raison du deuxième reconfinement lié au covid-19, de nouvelles mesures gouvernementales ont été prises pour le maintien de l’ouverture des services publics (circulaire ministérielle du 29/10/2020). Réunis en visio-conférence le 16 novembre à l’initiative de l’AMF, une trentaine de directeurs(trices) d’associations départementales de maires (DAD) ont fait part de leurs interrogations concernant les impacts RH de ces mesures, au premier rang desquelles la demande gouvernementale de généraliser le télétravail jusqu’à cinq jours par semaine. Autre sujet abordé, l’identification et la prise en compte des agents vulnérables. C’est, en effet, à l’agent et non plus à l’employeur de faire la preuve de sa « vulnérabilité ». « L’employeur peut informer l’agent mais il ne peut l’exclure de son poste de travail s’il ne s’est pas déclaré », a précisé Stéphanie Colas, chargée de mission FPT à l’AMF. Sur les conditions de travail des agents vulnérables, ­Caroline Pitard-Soudée, DAD du Loir-et-Cher, s’est interrogée sur la situation des agents vulnérables pour qui le télétravail est impossible. « Lors du premier confinement, ces agents étaient systématiquement placés en autorisation spéciale d’absence (ASA), a rappelé Stéphanie Colas. À présent, ils peuvent travailler en présentiel sous certaines conditions. Si ces conditions ne sont pas réunies, ils peuvent bénéficier d’une ASA.

    SUSPENDRE LE JOUR DE CARENCE 
    L’AD de l’Aveyron a, pour sa part, souhaité des éclaircissements au sujet des agents cas contact à risque. « Ils sont placés en télétravail ou en ASA (si l’agent est asymptomatique) et/ou sur un poste non télétravaillable », a répondu Stéphanie Colas. « Les collectivités, qui ont placé des agents en ASA tout en continuant de les rémunérer, doivent recruter pour combler le manque de personnel dans les services, a remarqué Marlène Baduel, DAD du Cantal. Elles subissent donc une double peine. » Répondant à une autre question de Marlène Baduel, Stéphanie Colas a précisé que les agents atteints de la covid-19 étaient placés en arrêt maladie, et non en ASA, et se voyaient appliquer le jour de carence. L’AMF et la Coordination des employeurs territoriaux ont plaidé pour une nouvelle suspension du jour de carence lors de ce reconfinement mais, pour l’heure, sans succès. Parmi les autres préoccupations RH évoquées par les DAD, figurent l’établissement des lignes directrices de gestion d’ici la fin 2020 (www.amf.asso.fr, réf. CW40369) et le versement de la prime de précarité pour les contractuels (décret du 23/10/2020), à partir du 1er janvier 2021. Cette dernière évolution n’étant pas sans impact financier sur le budget des collectivités, ont souligné les DAD.  

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