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L'incendie de Lubrizol à Rouen (76), en 2019, souligne la nécessité d'étudier les impacts sanitaires et environnementaux des sites Seveso.
Vingt ans après l’explosion d’AZF à Toulouse (31) et deux ans après l’incendie de Lubrizol à Rouen (76),
l’Association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (Amaris) estime qu’« il reste beaucoup à faire » dans la prévention et la gestion des risques industriels.
Dans un communiqué diffusé fin septembre, elle pointe « l’échec patent à instaurer et animer un dialogue avec les riverains, qui, mal informés et insuffisamment associés aux décisions concernant leur territoire, n’ont pas ou peu développé une culture du risque ». Pour Amaris, ceci tient principalement au fait que « le sujet de la prévention et de la gestion des risques n’est traité que d’un point de vue technique, et fait complètement l’impasse sur la relation avec les riverains, pourtant essentielle ».
Ceci révèle, selon les élus, « un déficit de moyens et de compétences des services de l’état en la matière ». Amaris demande au gouvernement de réinvestir le sujet de la prévention et de la gestion des risques en y associant les collectivités territoriales. Elle recommande un renforcement des moyens dédiés à l’inspection des installations classées. Elle estime « aujourd’hui indispensable d’aller au-delà de ce qui est déjà fait, en prenant davantage en compte les impacts sanitaires et environnementaux occasionnés par les sites Seveso, non seulement à l’occasion d’un incident, mais aussi d’étudier les effets chroniques de leurs émissions polluantes ».
X.B.
n°395 - NOVEMBRE 2021