Pratique
13/09/2021
Sécurité - sécurité civile Transports, mobilité, voirie

Travailler avec...la Prévention routière

L'Association conduit des actions préventives dans de multiples domaines et soutient les initiatives des collectivités.

 

Missions. À ne pas confondre avec la sécurité routière (un service du ministère de l’Intérieur, www.securite-routiere.gouv.fr), la Prévention routière s’intéresse à toutes les formes de mobilité, en ville et à la campagne : route départementale, chemin, autoroute. Le but de cette association est de diffuser les messages de prévention au plus près des usagers.

Chacun est concerné, quel que soit son mode de déplacement : à pied, à vélo, deux-roues, en voiture, car, trottinette. L’enjeu est de faire que chacun soit attentif au comportement des autres pour sécuriser les parcours de tous.

« Étudier et mettre en œuvre toutes les mesures et encourager toutes les initiatives propres à réduire la fréquence et la gravité des accidents de la circulation routière est notre objectif », souligne Anne Lavaud, sa déléguée générale (lire ci-dessous). Par exemple, l’association préconise d’éviter les «click and collect » d’élèves devant les écoles et plutôt d’aménager la voirie pour que parents et enfants retrouvent le chemin de l’école à pied.
 

TÉMOIGNAGE
Anne Lavaud, déléguée générale
de l’association Prévention routière
« Nous nous intéressons à la multimodalité car nous la considérons vertueuse. Plus vous utilisez différents modes de déplacement, plus vous percevez globalement la mobilité et vous êtes capable de vous mettre à la place de l’autre afin d’adapter votre comportement.
En milieu rural, on incite à développer la marche. Il s’agit à la fois de jouer sur le comportement individuel et la dynamique collective. Pour le partage de la route, il existe des initiatives notables, notamment au niveau communal, que nous soutenons,  avec le label «Ville prudente. »

 

Organisation. Créé en 1949, reconnue d’utilité publique depuis 1955, l’association est implantée sur tout le territoire, avec 11 directions régionales. Elle compte près de 1 000 bénévoles, une centaine de volontaires en service civique dans des comités départementaux ou régionaux, et une centaine de salariés.

Son conseil d’administration est composé de représentants d’associations de victimes et de personnes handicapées, de l’AMF, de l’ADF, de présidents de comités départementaux de l’association, de représentants des grandes professions de la route ainsi que de représentants de sociétés et d’agents d’assurance.
 
Actions. Elle réalise près de 30 000 actions par an auprès de publics cibles (jeunes, seniors, entreprises). Toutes ces actions sont recensées dans un catalogue. Les communes peuvent notamment solliciter son intervention dans les écoles, ou les clubs des aînés. Il s’agit d’actions très pratiques, le but étant de transmettre des connaissances pour bien faire du vélo, travailler sur le comportement de l’élève lorsqu’il voyage en car ou sur celui du piéton.


La Prévention routière a créé le label «Ville prudente » afin de valoriser les initiatives des collectivités (lire ci-dessous). Celles-ci peuvent, quelle que soit leur taille, s’inscrire dans cette démarche.
 

Niederhausbergen : 10 ans pour améliorer la sécurité
À sept minutes de Strasbourg, Niederhausbergen (1 600 habitants, Bas-Rhin) a décroché 3 cœurs dès sa première labellisation «Ville prudente », en 2018. La commune avait amorcé sa réflexion des années plus tôt, dès le début des années 2010, raconte son maire, Jean-Luc Herzog.
Traversée par deux routes départementales, elle voit défiler tous les jours près de 8 000 poids lourds et véhicules sur chaque axe. En majorité des déplacements quotidiens. Des chicanes ont été installées pour obliger les automobilistes à réduire leur vitesse, de même que des radars pédagogiques, la vitesse a été réduite à 40 km/h sur l’ensemble du bourg, et des ralentisseurs posés.
En parallèle, la commune a créé «beaucoup de chemins alternatifs », des pistes cyclables pour éviter aux vélos de passer par les grands axes. Tous les quartiers sont aujourd’hui reliés via des champs et des rues. «Il a fallu dix ans pour le faire, nous avons pris le sujet par tous les bouts, nous sommes passés de la sécurité à l’écologie », résume l’élu.
Emmanuelle Stroesser
n°393 - Septembre 2021