Présenté par le Premier ministre lors du Comité interministériel aux ruralités de novembre 2020, ce dispositif est calqué sur le modèle du volontariat territorial en entreprise (VTE). L’offre de poste émise par un territoire rural qui souhaite embaucher un jeune est visible sur une plateforme dédiée, sur laquelle les candidats postulent en déposant CV et lettre de motivation. La collectivité sélectionne son candidat selon les modalités qu’elle souhaite et informe la préfecture ainsi que l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) de son choix de candidat. Après vérification de la disponibilité financière, le préfet confirme à la collectivité qu’elle pourra bénéficier du dispositif d’aide. Elle peut alors lancer le recrutement du VTA : déposer la demande d’aide, signer le contrat de travail et la charte d’engagement.
Ce dispositif s’adresse aux jeunes diplômés âgés de 18 à 30 ans, d’un niveau de diplôme au moins égal à bac+2. Sont notamment visés les jeunes diplômés en droit public ou en droit des collectivités locales, gestion de projets, urbanisme, ingénierie des travaux publics, développement territorial, géographie, etc. Il s’agit d’un contrat à durée déterminée de 12 à 18 mois, représentant au moins 75 % d’un temps plein. La rémunération est à la discrétion de l’employeur, mais ne peut être inférieure au minimum légal.
Les missions confiées aux jeunes volontaires peuvent consister, par exemple, à répondre à des appels à manifestation d’intérêt stratégiques d’investissements pluriannuels, à porter un projet de territoire, notamment dans le cadre de l’élaboration des contrats de relance et de transition écologique (CRTE), à déployer les programmes de l’ANCT, à préparer les dossiers de demandes de subventions auprès de différents financeurs (état, Union européenne, collectivités territoriales) et appuyer les équipes et les élus dans le montage des projets. Ils peuvent aussi assurer une veille juridique et financière pour identifier des financements accessibles. « Ces VTA ont vocation à soutenir les territoires ruraux pour faire émerger leurs projets de développement et les aider à se doter d’outils d’ingénierie adaptés à leurs besoins. Ils apporteront (...) leurs concours aux acteurs locaux afin, par exemple, de mobiliser des financements du plan France Relance », a indiqué Joël Giraud.
Les communes ou EPCI à fiscalité propre, pour des missions de haut niveau relevant du montage de projets complexes.
Les pays et les pôles d’équilibre territorial et rural, qui sont aussi porteurs de CRTE, notamment si les missions proposées bénéficient exclusivement à des territoires ruraux. à titre plus exceptionnel, des structures portant des postes mutualisés pour le compte de plusieurs collectivités pourront bénéficier du dispositif à condition de traiter les missions éligibles au programme (il peut s’agir, par exemple, d’une association départementale de maires).