Les communes ont donc transféré la compétence mobilité aux EPCI. Ceux-ci l’ont ensuite déléguée au PETR. « À partir de là, nous avons mené différentes études pour identifier les besoins et définir les solutions à développer », explique son président. La première action a consisté à instaurer, en janvier 2019, un versement mobilité (à 0,6 %), auquel sont assujettis l’ensemble des entreprises et établissements de plus de 11 salariés, pour financer le réseau urbain de Lunéville et les autres services de transports publics. Notamment le transport à la demande déployé dans les 159 communes du territoire. Ensuite, il a été décidé d’améliorer l’accueil, le confort et l’accès aux haltes ferroviaires. « Et ce, à raison d’une gare par an car nous souhaitons favoriser l’intermodalité avec les TER. » 40 vélos à assistance électrique ont été achetés et mis à la disposition des touristes et de la population. Tous les bourgs-centres ont été équipés de bornes de recharge pour les véhicules électriques. Enfin, un système de covoiturage dynamique a été mis en place en partenariat avec Klaxit et les entreprises pour les trajets domicile-travail. « Nous subventionnons le conducteur à raison de 0,10 €/km dans une limite de 40 km. Il est important que la collectivité soutienne cette initiative du moins au départ pour qu’elle se développe. » De son côté, la communauté de communes du territoire de Lunéville à Baccarat a entrepris de créer et financer, à hauteur de 2 M€, un service d’autopartage doté de 42 véhicules et autant de stations. Ce service est géré par le PETR. «Les autres collectivités sont intéressées par ce service créé en 2020. Cette solution va se développer », estime Philippe Daniel. « Nous avons une bonne longueur d’avance en matière de mobilité. Cette dynamique est le fruit du travail des quatre EPCI et de l’implication à la fois des élus et de la population », poursuit-il. Dès la prise de compétence, le PETR a recruté une personne chargée de l’animation. Sa mission : être à l’écoute des habitants, recueillir leurs suggestions et présenter les solutions de déplacement. De plus, une commission mobilité a été créée au sein du PETR dans laquelle « chacun a son mot à dire ». La consultation passe aussi par le biais de la conférence des maires et des associations du territoire. « Nous découvrons l’intérêt d’être autorité organisatrice de la mobilité au fil des actions que nous réalisons. Ce qui compte est d’apporter un réel service à la population. Il faut se donner du temps pour réfléchir et expérimenter. » Prochaine étape : développer un réseau d’auto-stop avec Rezo Pouce et un dispositif de transport solidaire avec des chauffeurs bénévoles.