Aurélien Faidy
Gilles Leproust, maire d'Allonnes (72), regrette que le fléchage du plan de relance pour les quartiers défavorisés ne soit pas précisé.
Les comités de suivi territoriaux de la politique de la ville se réunissent dans les départements. « Mais trop souvent, nous y avons obtenu des éléments nationaux plutôt que des précisions sur les déclinaisons locales des mesures du plan de relance, comme le nombre de jeunes concernés par le plan “ Un jeune une solution ” », regrette Gilles Leproust, maire d’Allonnes, alors que le gouvernement a promis, fin 2020, qu’1 milliard d'euros du plan de relance sera fléché sur les quartiers prioritaires. Dans son département de la Sarthe, le comité s’est réuni en mars, mais depuis « plus rien ». La demande des élus de concrétiser les mesures annoncées en CIV de fin janvier est remontée à Nadia Hai, ministre déléguée chargée de la Ville. Les élus de banlieue regrettent aussi de n’avoir pas été associés à la conception du « pass’sport ». Quelques dossiers « avancent bien » cependant. L’appel à projet pour les 60 cités de l’emploi est annoncé d’ici fin juin ; le dispositif « Cités de la jeunesse », pour aider à l’insertion des jeunes, sera expérimenté dans 3 quartiers avec la volonté de l’élargir à 12 autres territoires d’ici fin 2021. Côté prévention de la délinquance, la moitié des 300 éducateurs spécialisés et 300 adultes-relais sera déployée avant la fin juillet, le restant avant la fin octobre, indique l’État. Les maires de banlieue plaident pour que le projet de loi de finances pour 2022 prenne davantage en compte leurs spécificités.
n°391 - JUIN 2021