Si les priorités n’ont pas encore été formellement arrêtées, elles seront guidées par des impératifs de calendrier – la France clôturera par exemple la Conférence sur l’avenir de l’Europe lancée en mars (lire ci-dessous). Le gouvernement français a d’ores et déjà indiqué que la biodiversité et la lutte contre le changement climatique seront un chapitre majeur de sa présidence. Marseille accueillera un Sommet des villes et régions d’Europe, événement organisé par le Comité européen des régions. Et le choix a été fait de mettre Strasbourg en lumière en tant que capitale européenne. Alors que le Parlement européen n’a plus tenu session dans la ville depuis plus d’un an, en raison de la crise sanitaire, la présidence française compte bien lui redonner de la visibilité en y organisant un certain nombre d’événements emblématiques. Régions de France, l’Assemblée des départements de France et l’AMF avaient déjà demandé au gouvernement, le 23 janvier, qu’une place spécifique soit réservée aux collectivités territoriales durant ces six mois : « Leur légitimité démocratique doit amener à les placer à un plan différent de celui des autres acteurs qui seront mobilisés aux côtés de l’État. » (www.amf.asso.fr, réf. BW40653). Côté priorité, leur courrier insiste pour que la Conférence sur l’avenir de l’Europe permette de réfléchir à la place des territoires dans une Europe redessinée. Les élus désignent aussi comme priorité pour les collectivités la mise en œuvre du plan de relance européen et des engagements pris dans le cadre du Pacte vert. Enfin, le suivi des conséquences du Brexit pour les territoires doit, selon eux, faire l’objet d’une attention particulière.