EHPAD et soins à domicile. La loi (art. 48) revalorise les salaires notamment des personnels des établissements d’hébergement des personnes âgées et dépendantes (EHPAD). Elle améliore la rémunération des personnels des services d’aide à domicile (Saad) : la CNSA «verse une aide aux départements finançant un dispositif de soutien à ces professionnels » (200 millions d’euros, art. 47).
Hôpitaux. La loi met en œuvre la reprise de dette et le plan d’investissement des établissements sanitaires et médico-sociaux, à hauteur de 13 milliards d'euros en 2021 «afin de concourir à la compensation des charges nécessaires à la continuité, la qualité et la sécurité du service public hospitalier » (art. 50). Les centres hospitaliers doivent contractualiser avec leur agence régionale de santé (ARS) d’ici au 31 décembre. La loi autorise les hôpitaux à créer «un dispositif d’hébergement non médicalisé en amont ou en aval d’un séjour hospitalier ou d’une séance de soins pour des patients dont l’état de santé ne nécessite pas d’hébergement hospitalier pour leur prise en charge » (art. 59).
Hôpitaux de proximité. En 2020, 241 hôpitaux de proximité listés dans un arrêté du 1er juin 2019 ont expérimenté un nouveau modèle de financement : la «garantie pluriannuelle de financement » (volume d’activité et besoins de santé) et la «dotation de responsabilité territoriale » (organisation, missions et qualité des soins). Ce dispositif est reconduit en 2021 (art. 51). Le gouvernement doit remettre au Parlement, d’ici la mi-mars, un rapport qui «présente l’état d’avancement de la mise en œuvre du dispositif de financement des hôpitaux de proximité ainsi que de leur labellisation » (art. 56).
Urgences. La loi instaure, à partir du 1er septembre 2021, un «forfait patient urgences » de 18 euros, en lieu et place du ticket modérateur (art. 51). Il pourra être pris en charge par les complémentaires santé et s’appliquera aux passages aux urgences sans hospitalisation.
Lutte contre le non-recours. La loi (art. 82) prévoit que les organismes de Sécurité sociale doivent mener «toutes actions de nature à détecter les situations dans lesquelles des personnes sont susceptibles de bénéficier de droits ou de prestations » et à les accompagner. Ils mènent ces actions, notamment en concertation avec les collectivités locales.
« Maisons de naissances » (art. 58). La loi conforte la création de ces structures qui permettent un accouchement sans médicalisation. Elles doivent cependant être situées à proximité d’un établissement de santé.