I. LANCER LA DÉMARCHE
Le projet d’adressage demande d’associer pleinement les élus municipaux et, si possible, la population. Les habitants pourront ainsi être consultés par courrier ou par internet sur le choix des noms, voire participer à une commission ad hoc à laquelle on pourra adjoindre un représentant du SDIS. Pour cette phase de consultation, les élus pourront s’appuyer sur des cartes imprimées issues du Géoportail de l’IGN (www.geoportail.gouv.fr) ou d’OpenStreetMap (www.openstreet map.fr).
II. CRÉER LA BASE ADRESSE LOCALE
Pour créer sa base adresse, la collectivité n’a aucune obligation de recourir à un prestataire spécialisé. Dans certains départements, comme en Vendée ou en Dordogne, les communes sont accompagnées par une structure départementale (lire Maires de France n° 385 de décembre 2020, p. 47). Mais les communes peuvent désormais utiliser le service «Mes adresses » créé par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et Etalab (https://adresse.data.gouv.fr/gerer-mes-adresses). Ce service en ligne leur offre la possibilité de créer simplement une base adresse locale (BAL) dont elles auront la totale maîtrise. Une adresse aux normes comporte ainsi un nom de voie – avec si besoin le lieu-dit associé –, un numéro et une géolocalisation. Avec leurs codes d’accès, les communes peuvent assurer la mise à jour de leur BAL, au gré des nouveaux aménagements. Le système intègre également la possibilité de télécharger et valider des adresses issues d’un tableur ou encore de créer un adressage kilométrique, où le numéro correspond à la distance mesurée.
III. DIFFUSER LES ADRESSES
Une fois ce travail réalisé, le plan d’adressage doit faire l’objet d’une délibération du conseil municipal qui l’officialise. Cette validation rend possible la publication informatique de la base adresse et sa dissémination. La plateforme «Mes adresses » simplifie cette étape en automatisant le versement de la BAL à la base adresse nationale (BAN, lire ci-contre). Selon le principe de l’open data, la BAN se charge de diffuser ces adresses aux grands réutilisateurs que sont l’IGN, La Poste, les secours, les éditeurs de GPS ou encore les opérateurs déployant la fibre optique. Une évolution de la réglementation est encore nécessaire pour que la publication dans la BAN libère totalement les communes de leur obligation d’en informer le cadastre. Pour les habitants, les collectivités doivent privilégier une information personnalisée (mail, courrier, etc.).
IV. POSER LES PLAQUES DE RUE
poser les plaques de rue C’est la dernière étape du programme d’adressage. Elle doit être bien coordonnée avec la phase de dissémination, sous peine de voir des habitants mécontents de ne plus recevoir leur colis. La pose des plaques est la principale source de coûts pour la commune, le choix des matériaux et du mode d’impression pouvant faire varier très sensiblement la facture.