Des améliorations devraient naître de cette réforme, selon Jean-Baptiste Lasne, directeur du programme démat ADS (application du droit des sols) auprès du ministère de la Cohésion des territoires. « 30 à 50 % des demandes d’autorisation sont jugées non complètes ou erronées au moment de leur dépôt ». Un «saut qualitatif » devrait être franchi ». La transparence et la fluidification des échanges devraient «rassurer les pétitionnaires sur l’avancée de leur dossier », avec pour objectif final la «réduction des délais ».
Outre les économies en frais de reproduction et d’affranchissement, la «démat » permettra de limiter le travail de saisie et ainsi «recentrer les agents sur les tâches à forte valeur ajoutée ». Jean-Baptiste Lasne promet la pleine mobilisation de l’État pour accompagner les agents dans ces évolutions. Des outils «co-construits » sont aussi à disposition. La plateforme «PLAT’AU » doit permettre aux acteurs de se raccorder pour partager les informations. «RIE’AU » répond au besoin des communes soumises au règlement national d’urbanisme. Côté usagers, « AD’AU » accompagne le pétitionnaire dans le remplissage des Cerfa. Enfin, la plateforme « Osmose » agrège les documentations du programme ADS, et une émission mensuelle se tient sur Radio Territoria. Directeur général du syndicat mixte informatique Soluris (17), Benoît Liénard a délivré des conseils pour préparer au mieux 2022 : connaître la règlementation, en se référant notamment aux notes de l’AMF ; expliquer le dispositif aux opérateurs et aux particuliers ; repenser le guichet unique ; former les agents ; adapter les équipements informatiques, la connexion internet. Les communes instruisant seules ont tout intérêt à se tourner vers les collectivités pilotes du programme ADS, les syndicats mixtes et agences départementales de leur territoire, mais aussi à adhérer au réseau numérique ADS via la charte AMF-AdCF du 25 avril 2019 (www.amf.asso.fr, réf. BW39400).