Cette hausse de capital permettra de financer trois autres opérations de restructuration de sites industriels. La première consiste à transformer un bâtiment de 600 m² en campus de formation dédié au groupe Lisi, acteur mondial dans les solutions d’assemblage pour l’aéronautique, l’automobile et le médical. Cet industriel occupe d’ores et déjà des bâtiments qui ont été rénovés par la SEM dans l’ancienne forge de Granvillars. Pour accueillir les cadres de ce groupe, des travaux sont en cours pour créer un hôtel de 45 chambres avec un restaurant en lieu et place d’anciens ateliers. Deux opérations dont le coût d’investissement est proche de 900 M€. Enfin, la restructuration d’un bâtiment industriel est en cours à Delle dont le coût, 14 M€, se traduira par la mise à disposition de 4 000 m² de locaux pour les entreprises. En Haute-Saône, la communauté de communes du Pays d’Héricourt (24 communes, 21 000 hab.) espère, elle aussi, obtenir des subventions dans le cadre du dispositif «Territoires d’industrie ». Celles-ci lui permettraient d’accélérer son projet d’aménagement d’une plateforme d’activités de 30 ha. «Pour accueillir des entreprises d’envergure nationale, il faut créer de grands sites d’un seul tenant car il n’y en a pas dans notre région », rappelle Fernand Burkhalter, président de cette communauté qui est en train d’acquérir cette réserve foncière sur la commune de Luze. Un projet qui pourrait voir le jour d’ici trois ou quatre ans et représenter un investissement de 6
à 7 M€. «En dix ans, nous avons déjà aménagé 40 ha pour répondre aux besoins des entreprises, mais aujourd’hui cela ne suffit pas pour assurer notre développement. » Par ailleurs, l’EPCI prévoit de financer deux opérations de requalification industrielle : l’une concerne la reconversion d’une ancienne usine textile ; l’autre, la création d’un espace d’accueil et de restauration dans la gare SNCF. Cette collectivité n’en est pas à son coup d’essai. «En dix ans, nous avons reconverti 100 000 m² de bâtiments industriels en lycée, Poste, commissariat, médiathèque, maison de retraite, bassin de natation. Le groupe Hermès s’est aussi implanté sur l’une de ces friches dont il reste encore 2 ha à aménager. » Pour cela, la communauté, accompagnée par la région qui pilote le dispositif, consacrera dans ce cadre 10 M€ pour la réhabilitation de friches.