L’Allemagne veut aussi faire travailler les États sur le développement territorial «durable et intégré ». Elle réunira les ministres compétents en décembre pour adopter un «Agenda territorial 2030», qui doit définir des orientations stratégiques européennes pour l’aménagement du territoire. L’adoption d’une nouvelle version de la Charte de Leipzig sur la ville européenne durable de 2007 est également au programme. La fin d’année sera consacrée à la politique agricole commune (PAC). Il va d’abord falloir finaliser le règlement de transition entre la PAC actuelle et sa nouvelle mouture, qui devrait être lancée en 2023. Berlin estime qu’il pourrait être définitivement adopté en novembre. Les travaux sur la nouvelle PAC devraient, eux, (enfin) s’accélérer. La présidence allemande l’a dit : elle veut un accord entre les États durant «son» semestre. Et elle a coché la date des 19-20 octobre pour un Conseil Agriculture qu’elle espère concluant.
Toute cette fin de semestre restera aussi marquée par les conséquences de la crise sanitaire. Entre autres travaux prévus par l’Allemagne : renforcer l’industrie agroalimentaire en tant que secteur d’im-portance systémique – les discussions auront pour cadre la stratégie «De la ferme à la fourchette » lancée par la Commission en mai, sur laquelle l’Allemagne veut présenter des conclusions en octobre ; lancer les discussions sur la manière d’adapter les marchés publics aux situations d’urgence ; analyser les effets du covid-19 sur les infrastructures de transport et leur résilience; adopter des conclusions sur l’amélioration des conditions de travail des travailleurs saisonniers. Côté Commission, on notera, pour l’automne, une initiative dédiée à la rénovation des bâtiments, qui mettra notamment en place des mécanismes de financement innovants. Avec un focus particulier sur la rénovation des logements sociaux, des écoles et des hôpitaux.