"Depuis 1997, nous avons une armée professionnelle (…) mais en cas de conflit, l’ensemble des forces civiles et militaires de la Nation doivent être mobilisées », a rappelé Pierre Schill, en insistant sur le nécessaire renforcement des liens avec les collectivités et leurs élus, notamment dans les villes de garnison «qui sont un espace de préparation opérationnelle ».
David Lisnard a assuré « les forces armées, qui défendent notre liberté, notre souveraineté et notre honneur dans un contexte géopolitique instable » du « total soutien des maires de France ». Il a souligné que « face aux défis de notre époque, deux institutions restent solides : l’armée et les communes ».
Signée en présence de maires accueillant un régiment, accompagnés des chefs de corps et de représentants de leur territoire, la convention doit permettre de développer des actions complémentaires, en s’appuyant notamment sur le réseau des correspondants défense, les élus qui sont les interlocuteurs locaux privilégiés des autorités civiles et militaires s’agissant des questions de défense et des relations armées-Nation, dont les signataires souhaitent renforcer les missions.
L’armée de Terre et l’AMF entendent promouvoir des initiatives en matière de sécurité, de défense et de gestion de crise, mais aussi des actions en direction de la jeunesse «car nous devons renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté nationale, favoriser l’esprit de civisme et de défense », a souligné le maire de Cannes (06) en rappelant que «la commune est un creuset républicain ».
L’armée de terre pourra faire bénéficier les collectivités des solutions mises en œuvre «notamment sur les sujets d’organisation (simplification, subsidiarité, gestion des ressources humaines) ou en matière de vivre ensemble (fraternité d’armes, esprit de corps, socle de valeur…) » afin de renforcer «le lien armée-Nation ». Elle participera à des sessions d’information et de formation des élus «notamment pour consolider leur compréhension des enjeux de défense et leurs compétences en matière de gestion de crise ».
L’AMF s’engage à sensibiliser ses adhérents «pour informer les familles des militaires sur les dispositifs existants (emploi des conjoints, scolarisation des enfants, petite enfance, accès au logement, transport…) et (…) soutenir l’action de l’armée de terre en matière de recrutement (militaires d’active et réservistes opérationnels), de reconversion des militaires…). L’association sensibilisera aussi les élus aux enjeux liés à la valorisation du patrimoine militaire et à l’entretien de la mémoire.
Pour mener ces actions, elle s’appuiera sur l’Association des villes marraines des forces armées mais aussi sur les associations départementales de maires invitées à décliner localement ces actions (39 communes ont d’ores et déjà signé une convention avec des régiments de l’armée de Terre).
Au sein de ses instances, l’AMF a plusieurs maires-référents «affaires militaires » et un correspondant de l’armée de Terre, Nicolas Daragon, maire de Valence et président de l’AMF 26, qui sont aussi les interlocuteurs des élus désireux d’engager des actions de coopération avec l’armée.
L’AMF a invité le chef d’état-major des armées, Fabien Mandon, à la séance d’ouverture de son 107è congrès (18-20 novembre), à Paris-Porte de Versailles.