Aurélien Faidy
Les sinistrés ont rarement le sourire. C’est pourtant le cas de ce monsieur, la soixantaine passée, qui se présente à l’entrée du centre d’hébergement d’urgence temporaire d’Aytré (9 760 habitants, 17), le 10 avril au matin. Son jean un peu lacéré laisse apparaître des plaies… dessinées avec des feutres. «Je suis un sinistré, on m’a dit de venir ici, ma maison est inondée, j’ai perdu ma femme mais sauvé mon chat. »
Les équipes du centre communal d’action sociale l’accueillent comme les précédents «faux » sinistrés, dont environ 40 gens du voyage qu’il a fallu évacuer de l’aire d’accueil, inondée. Les responsables sont rassurés : le nombre de lits de camps installés au fond de la salle, dédiée en temps ordinaire à des activités récréatives, a été ...
Par Emmanuelle Stroesser
n°436 - JUILLET AOUT 2025