Des campagnes de stérilisation des félins, menées par l’association Clara (www.fondationclara.org), spécialisée dans le sauvetage des animaux perdus, abandonnés, maltraités ou blessés, ont pu être lancées, après signature de conventions tripartites (association, CCE, communes volontaires). L’objectif était de les réaliser tout au long de 2025. Mais la plupart sont menées depuis le début du printemps, période idéale pour dénicher les chats en errance. La subvention accordée dans le cadre de l’appel à projets permet la prise en charge des coûts d’intervention des cabinets vétérinaires.
En tout, 130 chats ont été identifiés, représentant une facture d’un peu plus de 37 000 € pour les dix communes. Les frais de l’association Clara sont partagés entre les communes et la CCE.
À Étauliers (1 598 hab.), la facture s’est élevée à 1 680 € pour trois semaines de campagne, 840 € restant à charge pour la commune. «Nous n’aurions pas pu mettre en place une campagne d’une telle ampleur si nous avions été seuls », se félicite l’édile Louis Cavaleiro. Jusqu’à présent, d’autres campagnes avaient été menées à Étauliers mais de façon ponctuelle.
Sur le terrain, les chats sont identifiés par les administrés qui font remonter les informations auprès de la mairie. Puis l’association Clara installe des cages pour capturer les chats concernés afin de procéder à leur stérilisation, avant de les relâcher au même endroit. «Il y a un enjeu majeur de protection animale », explique Lucie Berard, responsable adjointe de l’agence à la Sacpa (Société d’assistance pour le contrôle des populations animales) de Gironde dont l’association Clara fait partie.
« Une chatte errante qui met bas quatre fois par an, ce sont des chatons non sevrés laissés à l’abandon, avec des risques de transmission de maladies », poursuit-elle, arguant que depuis cinq ans et l’évolution du regard des populations sur le bien-être animal, ces campagnes de stérilisation sont plus nombreuses.
En six mois, 300 chats ont été identifiés sur le territoire de la CCE et cela a été un succès presque partout, comme à Reignac (1 626 hab.) où plus de 50 chats ont pu être stérilisés. Mais à Étauliers, l’opération n’a pas fonctionné comme prévu. Sur la trentaine de chats identifiés en amont, seuls six ont pu être stérilisés.
Les cages installées ont été détériorées ou déplacées, une première pour l’association Clara, qui, la plupart du temps, fait face à une population compréhensive. «Cela a concerné quelques habitants des zones identifiées, qui avaient eux-mêmes des chats qui n’étaient ni identifiés ni pucés, et ne voulaient pas qu’on les attrape car certains pouvaient être considérés comme errants. Ils ne souhaitaient pas qu’on les castre et qu’il y ait une intervention vétérinaire », déplore Louis Cavaleiro.
Pourtant, une communication de la CCE et d’Étauliers avait été déposée dans les boîtes aux lettres des zones concernées, expliquant la démarche et le détail de l’opération. Des notifications ont aussi été envoyées par téléphone. «On a finalement changé de lieu en cours de campagne, c’est là qu’on a pu en capturer davantage », poursuit le maire d’Étauliers.
Cette campagne lui a toutefois permis de mobiliser les habitants, de leur rappeler de ne pas nourrir les chats errants et de solliciter la mairie. «L’important, quand il y en a beaucoup, est de pouvoir réagir grâce aux remontées des habitants », ajoute Louis Cavaleiro. Il souhaiterait, à l’avenir, pouvoir se rapprocher ponctuellement de l’association Clara afin de réitérer l’opération, zone par zone.