L'actu
17/10/2024
AMF Développement économique Sport

JOP 2024 : et maintenant quel héritage ?

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (JOP) ont été un succès. S'ouvre désormais le chapitre de l'après-Jeux. Les collectivités bénéficient des premiers retours.

Installation de la commission Héritage des Jeux de Paris 2024 de l'Agence nationale du sport, le 12 septembre 2024.
Que va-t-il rester des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 ? Les exploits des sportifs tricolores et l’engouement du public constitueront sans doute un souvenir collectif national. Selon le ministère des Sports, 5 millions de Français ont vibré dans les 166 fan zones «Clubs 2024 » et 600 «Miniclubs 2024 ». Via la billetterie populaire de l’État, plus de 400 000 billets ont été distribués pour les compétitions. 193 000 scolaires (dont 4 000 d’Outre-mer) ont assisté à des épreuves grâce au dispositif «Ma Classe aux Jeux ». 2,5 millions de Français ont été initiés à la pratique sportive à travers divers dispositifs (Quartier d’été, Vacances apprenantes, Colos apprenantes, clubs sportifs ouverts…). 73 collectivités ont accueilli les Jeux et quelque 450 les Relais de la flamme. Les centres de préparation aux Jeux (CPJ) ont été «mis à disposition de 80 délégations internationales dans tous les territoires », selon le ministère (lire également notre article " Sport : accueillir des délégations étrangères ").
 

Société plus inclusive

Avant les JOP, la France comptait plus de 3 millions de pratiquants d’une activité physique et/ou sportive régulière, mais des infrastructures sportives et des clubs déjà saturés (au grand dam des maires qui alertent depuis longtemps). À la veille de la rentrée, le ministère des Sports a pris soin de rappeler toutes les initiatives de l’État et de l’Agence nationale du sport (ANS) pour gérer «l’effet JOP » dans l’accueil par les clubs sportifs : incitation des services de l’Éducation nationale à faciliter la mise à disposition des équipements sportifs scolaires pour les clubs (une convention-type leur a été diffusée en ce sens), succès des deux plans «5 000 équipements » et «Génération 2024 » (300 M€ prévus jusqu’en 2026), recours facilité aux bénévoles… (lire notre article " Pratique sportive : ne pas décevoir les volontaires ").

L’AMF continue d’ailleurs de demander des investissements massifs vers les gymnases et les piscines pour accueillir dans la durée les nouveaux pratiquants. Les JOP ont aussi permis de sensibiliser le pays au handicap et de faire un effort pour rendre accessibles hôtels, cafés, restaurants, commerces, transports, équipements sportifs afin que la société devienne plus inclusive. Les clubs sportifs ont maintenant pour mission de s’ouvrir davantage aux para-sportifs.
 

Une seconde vie pour les équipements

Les équipements et matériels sportifs utilisés pendant les Jeux vont être réutilisés. Prioritairement dans les territoires les plus carencés comme la Seine-Saint-Denis. Ainsi, les bassins utilisés à La Défense Arena pour la natation doivent être installés à Bagnolet (93) ou à Sevran (93).

D’autres collectivités pourraient aussi en bénéficier.

Le centre aquatique de Saint-Denis (93) sera ouvert au public en 2025. Les structures de skateboard rejoindront La Courneuve (93) et Noisy-le-Sec (93). Le sable du Stade Tour Eiffel doit être réutilisé pour créer trois terrains de beach-volley à Marville (93) et à Taverny (95). Les équipements de BMX Freestyle iront à Cluses (74) dans la perspective des Championnats du monde de 2027 en France. Une démarche identique est engagée pour les petits matériels (ballons, filets, accessoires divers).

Des conventions devaient être finalisées en septembre-octobre pour léguer du matériel de badminton, volley, taekwondo… La plateforme secondevie.paris2024.org permet aux collectivités d’acheter des produits et des équipements jusqu’en novembre.  

 

Faire fructifier l'élan olympique
Le 12 septembre, l’Agence nationale du sport (ANS) a créé une commission «Héritage 2024 ». Son objectif est de «faire perdurer l’élan olympique et paralympique auprès des Françaises et Français, de le consolider, de le faire évoluer » et de faire de la France «une nation plus ­sportive », indique l’ANS. Noëlle Chenot, maire de Surzur (56), et Mohamed Gnabaly, maire de L’Île-Saint-Denis (93), représentent l’AMF au sein de cette commission. La première réunion a essentiellement porté sur la pérennisation des labels de Paris 2024 (Terre de Jeux, etc.). 

 

Lire aussi notre dossier spécial " JOP 2024 : les collectivités en jeux ! " 

Par Bénédicte Rallu
n°427 - OCTOBRE 2024