Accidents industriels. La délicate gestion de l'alerte

Obtenir les bonnes informations, relayer les consignes de sécurité, rassurer les habitants, surveiller les réseaux sociaux... Lorsqu'une catastrophe se produit, les maires jonglent avec les priorités.

@Prefet34

La commune de Sète (34), où s'est déclaré, le 10 avril dernier, l'incendie de l'usine Saipol (photo), et celle de Frontignan-la-Peyrade à proximité de l'explosion, ont activé leur plan communal de sauvegarde par précaution.

Avec deux sites classés Seveso (seuil haut) implantés sur sa commune, Michel Arrouy, maire de Frontignan (24 040 hab., 34), a appris à côtoyer le risque industriel. «On est armé », dit-il. Le 10 avril dernier, ce risque devient réalité : un incendie se déclare dans l’entreprise Saipol, classée Seveso (seuil bas) ; elle se situe à Sète, proche de Frontignan.

« Le préfet m’a contacté très vite. Nous avons activé notre plan communal de sauvegarde (PCS) par précaution, comme Sète. Tout s’est mis en ordre de marche, sans flottement, de manière fluide et transparente », raconte l’élu. L’incendie, vite maîtrisé, n’a entraîné ni confinement ni évacuation.

Pourtant, la gestion d’un tel événement n’est pas toujours simple. Alban Bruneau, maire de Gonfreville l’Orcher (9 005 hab., 76) et président d’Amaris ...

Par Sarah Finger

n°424 - JUIN 2024