Pratique
29/04/2024
Santé

Travailler avec... Un laboratoire départemental d'analyses

Sécurité alimentaire, contrôle sanitaire, santé animale, épidémies..., cette structure accompagne les collectivités dans leurs actions de prévention.

& 

Missions

Agréés par les ministères de la Santé, de l’Environnement et de l’Agriculture, les laboratoires départementaux d’analyse (LDA) sont les partenaires incontournables des communes pour prévenir les risques sanitaires et épidémiologiques. Ils interviennent dans le contrôle sanitaire de l’eau et des aliments avec, notamment, la prévention du risque légionelle, en restauration collective (de la crèche au lycée), en collaboration avec les directions départementales de la protection des populations (DDPP) grâce à des équipements capables de rechercher les micro-organismes pathogènes et tout contaminant indésirable. Les laboratoires effectuent aussi des analyses de polluants dans tous les types d’eau et contrôlent la qualité de l’air intérieur dans les établissements recevant du public (ERP) dont la surveillance est obligatoire dans les établissements accueillant des enfants. Ils procèdent au diagnostic et à la prévention des maladies animales. 

Organisation

Les laboratoires départementaux d’analyse sont des services publics placés sous l’autorité des conseils départementaux. De plus en plus de laboratoires mutualisent leurs moyens et leurs compétences en se regroupant en groupement d’intérêt public. C’est le cas notamment de Terana (www.labo-terana.fr), qui associe les laboratoires du Cantal, du Cher, de la Creuse, de la Drôme, de l’Indre, de la Loire, de la Haute-Loire, de la Nièvre, du Puy-de-Dôme et du Rhône (lire ci-dessous). En règle générale, plus d’une centaine de personnes travaillent dans un laboratoire dont 80 % sont des techniciens (ingénieurs, chimistes, microbiologistes, vétérinaires). Parmi eux, une dizaine d’agents, notamment des techniciens préleveurs, se déplacent régulièrement dans les communes et procèdent à des contrôles. Ces professionnels se réunissent au sein d’une association, l’ADILVA (lire ci-dessous). 

Actions

Les collectivités peuvent faire appel aux laboratoires qui les accompagnent pour faire face aux exigences réglementaires qui leur incombent. Les LDA élaborent des devis en fonction des besoins (analyse du risque légionelle, contrôle de la qualité de l’air intérieur, analyse de l’eau de consommation ou de baignade…) avec des prestations à la carte. La formation des personnels des cantines en hygiène alimentaire est proposée (nettoyage et désinfection, plan de maîtrise sanitaire, sensibilisation à l’équilibre nutritionnel…). 

 

Isabelle Martel, présidente de l’Association française des directeurs et cadres de laboratoires vétérinaires publics d’analyses (ADILVA) 
« L’ADILVA regroupe 74 laboratoires départementaux, reconnus par le Comité français d’accréditation (COFRAC). Ils sont tous très appréciés des élus pour leur proximité et les conseils qu’ils dispensent. Ces laboratoires publics contribuent aux contrôles sanitaires, à l’épidémiosurveillance, au diagnostic des maladies animales, végétales et à la salubrité des denrées alimentaires.

Les élus, bien conscients du poids de leurs responsabilités, peuvent s’appuyer sur les laboratoires pour assurer un bon suivi des procédures à mettre en place pour prévenir les risques sanitaires et épidémiologiques. »

 

Die (26) : la cantine travaille avec Terana Drôme

Tous les jours, 330 repas sont servis à la cantine scolaire de Die (Drôme). Pour assurer l’hygiène alimentaire, la commune est en relation avec le laboratoire Terana Drôme (www.ladromelaboratoire.fr) : «Le contrat qui nous lie spécifie le passage d’un préleveur du laboratoire cinq fois par an, explique Jérôme Boisse, responsable de la cantine scolaire à la mairie. Il intervient à quatre reprises sur des échantillons de préparations maison (plats, desserts) ou de lames de surface (plan de travail, couteaux, robots...), et une fois en prélevant de l’eau de notre réseau interne. Objectifs : veiller au bon respect des process et détecter toute trace de contamination ».
Les résultats, conservés pendant trois ans, servent à améliorer les process de production ou de nettoyage en fonction des constats du laboratoire : «Les seuls soucis, mineurs, sur les plans de travail n’ont provoqué aucune bactérie pathogène », précise Jérôme Boisse. Tous les deux ans, l’équipe de la cuisine scolaire (cuisiniers, serveurs) suit des formations dispensées par le Centre national de la fonction publique territoriale sur ces problématiques. 
 
CONTACT. ADILVA. Email : [email protected]
Siège social : Assemblée des départements de France, 
6 rue Duguay Trouin, 
75006 Paris.
par Thierry Guerraz
n°422 - AVRIL 2024