Fermetures de classes. Les élus mis devant le fait accompli

À l'heure de la parution de la carte scolaire, la rentrée 2024-2025 semble faire partie des millésimes au goût amer. Les maires veulent un renforcement de la concertation.

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Pour s'opposer à la fermeture d'une classe maternelle à Ploumagoar (Côtes-d'Armor), élus, enseignants et parents d'élèves se sont mobilisés, le 2 février.

Des fermetures de classes et une concertation inexistante avec le Dasen (directeur académique de l’Éducation nationale). Le constat revient en boucle dans les territoires ruraux interrogés sur la préparation de la carte scolaire 2024-2025. Sur la réduction du nombre de postes d’enseignants liée à la baisse des effectifs scolaires, personne n’est surpris.

Ces décisions s’inscrivent dans une tendance démographique observée depuis plusieurs années. En décembre dernier, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, indiquait une baisse prévisible de 55 489 élèves (– 1,1 %) à la rentrée 2024 dans le premier degré public par rapport à 2023 (où la baisse avait été de plus de 77 600 élèves, soit – 1,4 %). Il prévoyait de réduire de 650 le nombre de postes d’enseignants. Une coupe moins sévère que ne le laissait envisager ...

Par Emmanuelle Stroesser

n°421 - MARS 2024