Cependant, les négociations sur le plan de relance et le budget 2021-2027 lors du Sommet européen de juillet ont porté un coup dur aux ambitions de la Commission pour le FTJ puisque les États ont finalement réduit la voilure à 17,5 MdsE. Verre à moitié plein (on part de 7,5 MdsE en janvier) ou à moitié vide (les 40 MdsE en mai)…, les députés européens, eux, ne comprennent pas ces coupes dans un Fonds censé financer la priorité climatique et le Pacte vert. Et ils comptent bien rehausser le niveau. Si l’enveloppe restait bloquée à 17,5 MdsE, la France devrait tout de même recevoir aux alentours de 900 ME.
Avec sa proposition à 40 MdsE, la Commission était ouverte à l’idée d’élargir le Fonds au-delà des deux départements initialement retenus. Il faudra voir ce qu’il en est après les coupes décidées au Sommet européen. « Elle pourrait considérer qu’élargir à une dizaine de départements serait du saupoudrage », admet un expert. Les pourparlers sont en cours. Les régions potentiellement concernées ont été invitées à identifier des projets éligibles.
Pour bénéficier du Fonds, chaque État doit élaborer avec les territoires concernés un « plan territorial de transition juste », qui sera soumis à la Commission. Le Parlement insiste surtout pour que les autorités locales soient associées à l’exercice. « Les États devraient s’assurer que les municipalités et les villes aient un accès direct aux ressources du FTJ », peut-on aussi lire dans le rapport qui lui sert de mandat de négociation avec le Conseil.