Gérer un mouvement social

Lorsqu'un conflit interne éclate, comment réagir et gérer une situation qui peut s'avérer complexe ? Trois élus, confrontés à des revendications différentes, ont accepté de témoigner.

PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/MAXPPP

Les animateurs périscolaires de Besançon (25) sont en grève depuis quelques mois pour réclamer de meilleures conditions de travail. Malgré des rencontres entre les syndicats et les élus ainsi que des efforts financiers consentis par la mairie, le conflit continue.

Lundi 17 avril 2023, des agents de Saint-Loup-sur-Semouse (3 000 habitants, 70) manifestent devant la mairie à l’appel d’un syndicat. À l’autre bout de la France, des agents de Basse-Goulaine (10 000 hab., 44) entament, eux aussi, un mouvement social.

Après un premier rassemblement le 12 avril, une grève totale est notamment menée du 19 au 23 juin par une quinzaine d’agents des services techniques, sur les 140 que compte la collectivité. Les premiers protestent contre les conditions de travail et dénoncent un mal-être et des difficultés liées au management. Les seconds réclament une augmentation des salaires, la mise en place de ticket restaurant et de jours RTT. Dans les deux cas, ces mouvements ont surpris leurs maires respectifs, Thierry Bordot et Alain Vey.

« C’est la première fois qu’il y a un mouvement de cette ampleur, confie Thierry Bordot. J’ai été surpris. Les agents ne m’avaient pas habitué ...

Par Estelle Chevassu

n°416 - OCTOBRE 2023