Protections de rigueur
C’est surtout du côté des équipements de protection individuelle (EPI) que l’on observe le plus d’innovations. Aux côtés des traditionnels casques et chaussures de protection, viennent aujourd’hui prendre place de nouveaux modèles de protections antibruit, voire de ventilation assistée pour les chantiers d’envergure. En matière de chaussures de sécurité, légèreté et solidité parviennent désormais à allier confort et isolation thermique. Un domaine dans lequel les normes sont omniprésentes, à commencer par les prescriptions édictées par la norme EN ISO 20345. En pratique, celle-ci distingue la norme «S1 » (sécurité de base pour les travaux intérieurs : embout de protection et résistance aux huiles et hydrocarbures notamment), la norme
« S1P » (norme S1 exigeant en plus une semelle anti-perforation), la norme «S2 » (imperméabilité pour les travaux intérieurs comme extérieurs) ou encore la norme «S3 » (répondant à toutes les exigences précédentes auxquelles s’ajoute une semelle anti-perforation). S’agissant des casques antibruit, les modèles les plus récents sont équipés du dispositif bluetooth. Cette technologie bien utile permet en pratique au porteur du casque de pouvoir communiquer avec ses collègues via leur smartphone, par l’intermédiaire d’un micro monté sur tige, mais aussi de recevoir des instructions. Le tout sans être contraint de retirer son couvre-chef ! Pour les chantiers les plus délicats (opérations de désamiantage par exemple), des dispositifs de protection respiratoire, voire de ventilation assistée, peuvent se révéler indispensables. L’encapsulage des mécanismes motorisés assure l’étanchéité nécessaire tandis que les batteries, de plus en plus légères, proposent aujourd’hui jusqu’à 9 heures d’autonomie en toute sécurité.
Déchets en sacs
Concernant l’aspect environnemental enfin, on évalue à l’heure actuelle à environ 40 millions de tonnes les déchets produits chaque année par le secteur du bâtiment. Parmi eux, 90 % proviennent des travaux de déconstruction et de réhabilitation. La loi de transition énergétique du 17 août 2015 a fixé comme objectif de recycler 70 % des déchets du BTP à l’horizon 2020. Autant dire que la première étape de traitement des déchets de chantier passe sans nul doute par un tri efficace à la source. Parmi les équipements plébiscités par les maîtres d’œuvre et les entrepreneurs, c’est sans conteste au «big bag » que revient en ce domaine la palme de l’efficacité.
La plupart des modèles offrent une capacité d’un mètre cube et d’une tonne et demie (soit 1 500 kg de gravats par exemple). Attention cependant à ne pas tenter de dépasser le poids maximum prescrit, faute de quoi l’économie escomptée ne serait pas réalisée ! De nouvelles entreprises proposent aujourd’hui d’associer la vente de ces sacs à leur collecte et d’en assurer le retrait sur place par camion pour les acheminer jusqu’au centre de traitement. De quoi s’assurer d’une évacuation progressive des gravats tout en réduisant la manutention. Une solution parfois même proposée par certaines intercommunalités pour les chantiers des particuliers. À l’instar de la communauté de communes du Val de l’Oise (Aisne, 16 740 habitants) qui organise chaque mois la collecte des déchets d’amiante à domicile, puis direction la déchetterie. L’affaire est dans le sac !