Agressions. Quelles suites pour les maires victimes ?
Ils sont cinq maires à avoir vécu l'impensable, une agression verbale ou physique. Ils livrent un témoignage fort sur les conséquences.
« Quand on est maire, il faut être assez solide. On sait que le risque existe… », confie Jean-Marc Sevault, maire de Villegongis (107 hab., 36), bousculé et giflé à deux reprises en 2020 dans son bureau par un administré. «Parfois, le ton monte et ça fait partie en quelque sorte du jeu démocratique. On ne pourra jamais satisfaire tout le monde, ce n’est pas le souci. Mais là, on bascule dans un autre niveau et c’est juste inadmissible, d’autant plus quand on connaît le travail que cela demande, les responsabilités et le montant de nos indemnités. Ce n’est pas dans l’ordre de la logique », s’insurge Hervé Glezgo, maire de Bazincourt-sur-Epte (779 hab., 27, lire ci-dessous).
C’est ce qui a poussé Philippe Becheau, maire de Saint-Philippe-D’Aiguilhe (377 hab., 33), à médiatiser son agression au niveau régional et surtout national. «Elle a eu lieu ...