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L'annonce d'un décès (accident de la route ou suicide) à un administré fait partie des missions des maires. Beaucoup n'y sont ni préparés ni formés. Mieux vaut se faire accompagner par un policier ou un gendarme, et énoncer, avec délicatesse et clarté, les informations en sa possession.
À chaque fois, la même chose : l’appel des gendarmes et l’obligation d’aller annoncer à un administré, souvent un week-end et/ou la nuit, la mort d’un proche. Les maires ne sont pas préparés à cet exercice, sauf s’ils travaillent dans les secteurs de la santé ou du funéraire. Mais ils s’exécutent, se font les messagers de la mauvaise nouvelle (un accident, un suicide…) et, après, entrent en silence.
L’expérience est trop sidérante, insupportable. Et ce n’est qu’avec d’autres élus qu’ils acceptent d’en parler, pour se soulager et transmettre –
Maires de France a ainsi essuyé plusieurs refus de témoigner.
Trois d’entre eux ont cependant accepté de raconter une expérience. Christophe Serre, maire de Tauves (63) qui, en 2010, a informé une mère du décès de sa fille dans un accident de la route, sur une ...
Par Bruno Leprat
n°409 - FÉVRIER 2023