Un autre grand axe de la loi porte sur l’accès aux soins et l’augmentation des effectifs de professionnels de santé. Le texte doit faciliter l’installation des médecins libéraux dans les zones dites sous-dotées grâce à des guichets d’aides. Il renforce la permanence des soins sur tout le territoire.
Des expérimentations sont prévues pour la prise en charge de patients directement par des infirmiers en pratique avancée, pour autoriser les médecins (généralistes et spécialistes) à exercer dans un autre lieu (dans les zones où l’offre de soins est insuffisante) que leur lieu de consultation habituel, et pour autoriser les infirmiers à signer les certificats de décès.
Les infirmiers, les étudiants en troisième cycle de médecine et de pharmacie (sous le regard d’un superviseur) ainsi que les sages-femmes devraient pouvoir prescrire certains vaccins et pratiquer la vaccination.
En vue d’augmenter le nombre de médecins, le texte crée une année supplémentaire (une quatrième année) d’internat de médecine générale. Les ministres estiment que cette mesure «permettra de renforcer davantage la formation des futurs médecins ». En revanche, ils ont écarté l’idée d’installation obligatoire, un traitement qui serait «pire que le mal », selon l’expression de François Braun.
Le gouvernement appelle également à la rescousse les plus anciens. Médecins et infirmiers hospitaliers pourront continuer de cumuler jusqu’à 72 ans un emploi avec le versement d’une retraite : cette dérogation est prolongée jusqu’en 2035.
Les médecins retraités «qui feraient le choix de reprendre leur activité » verront le cumul emploi-retraite facilité dans les zones dites sous-dotées par des exonérations de cotisations. L’autorisation d’exercer des médecins étrangers est également prolongée jusqu’au 30 avril 2023.
En revanche, les infirmiers, sages-femmes et dentistes ne pourront toujours pas participer à la permanence de soins (soir, nuit, week-end), le Conseil constitutionnel ayant censuré cet article.
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