14/12/2022
104e Congrès de l'AMF 2022 AMF

Hommage à l'action des associations départementales

Le petit-déjeuner des PAD et DAD, le 23 novembre, a été l'occasion pour les élus et les directeurs d'associations départementales de se féliciter de leur « fertilisation croisée ».

Le traditionnel petit-déjeuner des présidents et directeurs d'associations départementales de maires s'est tenu, le 23 novembre, dans le cadre du 104e Congrès des maires de France.
« L’AMF cultive la fertilisation croisée avec les associations départementales de maires », s’est réjoui David Lisnard, président de l’AMF, le 23 novembre, à l’occasion du petit-déjeuner des PAD et DAD organisé dans le cadre du 104e Congrès des maires auquel a participé le président d’honneur de l’AMF et PAD de l’Aube, François Baroin.

« L’action de l’AMF et des AD est concrète et sérieuse au service des habitants, a poursuivi le maire de Cannes (06). Le travail des AD est précieux, intense et essentiel pour informer, conseiller et former les élus. Les AD font aussi remonter à l’AMF les préoccupations du terrain. » Le président de l’AMF compte bien renouveler, l’an prochain, en région, le séminaire des PAD et DAD organisé, le 4 octobre dernier, au siège de l’Association.
 

Mutualiser les bonnes pratiques

Comme cette année, les élus du bureau de l’AMF vont multiplier leurs déplacements en 2023 pour participer aux assemblées générales et aux congrès des AD. Joël Balandraud, maire d’Évron, PAD de la Mayenne et secrétaire général adjoint chargé du réseau des AD, a notamment affiché sa volonté de «mutualiser la richesse et la diversité des bonnes pratiques ainsi que les initiatives des associations départementales ».

Lauriane Mounier-Faraut, DAD de la Haute-Savoie et présidente de l’Association nationale des directeurs d’associations de maires (Andam), a souligné que le succès des actions portées par l’AMF et les AD «repose sur une écoute mutuelle. Les DAD sollicitent souvent les services de l’AMF pour obtenir des informations juridiques et financières. Et les AD leur font remonter les préoccupations des élus », par exemple dans le domaine sensible de la formation (lire ci-dessous).

Elle a rappelé que «les AD sont en première ligne pour répondre aux nombreuses demandes des élus dans tous les domaines, les aider au quotidien, remplir parfois un rôle de soutien psychologique ». Et annoncé que le prochain congrès de l’Andam se tiendra, en mai 2023, dans les Pyrénées-Atlantiques.
 

Parrainages à l'élection présidentielle et soutien à l'Outre-mer

Le petit-déjeuner du 23 novembre a également permis aux PAD de faire part de leurs préoccupations au président de l’AMF. Dominique Peduzzi, PAD des Vosges, a souhaité que l’AMF «règle, dès à présent, le problème des parrainages à l’élection présidentielle afin de retirer la pression des épaules des maires ». David Lisnard lui a répondu que l’AMF formulera très prochainement des propositions sur le sujet.

Philippe Moisson, PAD du Cher, a déploré les nombreuses agressions contre des élus locaux, Alain Vasselle, PAD de l’Oise, a souligné les difficultés financières des petites communes, Madi Madi Souf, président de l’Association des maires de Mayotte (AMM976), a évoqué le niveau de violence insoutenable sur l’île.

Serge Hoareau, président de l’Association des maires de La Réunion, a remercié l’AMF d’avoir créé une délégation aux Outre-mer «qui porte nos préoccupations au plus haut niveau de l’État ».

Sur tous ces sujets et bien d’autres encore, David Lisnard a assuré les élus «de la mobilisation totale et constante de l’AMF qui finit par payer ». Il a illustré son propos en évoquant la réécriture en cours des décrets sur le zéro artificialisation nette (ZAN) (lire ci-dessous) à la «suite d’une forte pression de l’AMF sur le gouvernement ».
 

La formation des élus demeure un sujet d'inquiétude
Lauriane Mounier-Faraut s’est félicitée du travail accompli avec l’AMF sur la formation des élus, notamment en concertation avec Patrick Genre, maire de Pontarlier (25) et référent AMF sur le sujet. Mais des inquiétudes demeurent, et notamment l’application, depuis fin octobre, du nouveau dispositif d’inscription sur le portail «Mon compte élu » qui nécessite au préalable la création d’une identité numérique «France connect+ » (lire Maire-info du 10 novembre).

La présidente de l’Andam a déploré le fait que «beaucoup d’élus n’aient pas pu utiliser leur droit individuel à la formation (DIFE) en 2022 » et souhaité «la mise en place, en 2023, d’un dispositif de compensation ».

 

« Mon Compte élu » : l’accès au portail de formation toujours difficile
Le nombre de formations reçues par les élus et prises en charge en 2021 a bondi, selon le dernier rapport de gestion sur le Dife (droit individuel à la formation des élus) : 31 669, contre seulement 2 724 en 2018 et 9 558 en 2020.

Mais les difficultés pour accéder au portail de formation «Mon Compte élu » qui permet de s’inscrire à ces formations, elles, restent bien prégnantes, selon les remontées faites auprès de l’AMF. En particulier depuis l’obligation d’utiliser le dispositif France Connect+ pour s’identifier (il nécessite d’obtenir, au préalable, une identité numérique de La Poste).

De nombreux élus n’arrivent pas à y avoir accès en raison de la complexité du système, de bugs informatiques, de procédures impossibles à mettre en œuvre y compris en bureaux de poste…. Beaucoup finissent par renoncer. Lire Maire info des 26/10 et Maire info 16/11. www.amf.asso.fr

 

ZAN : réécriture des décrets avec les élus
Lors du débat d’ouverture sur la planification écologique, le 22 novembre, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a garanti que la réécriture des décrets sur le zéro artificialisation nette (ZAN), qui devrait bientôt aboutir, se fera avec les élus, en gardant la «souplesse » comme mot d’ordre. «Nous rééchangerons avec l’AMF avant la parution des décrets pour être absolument certains de faire les choses dans le bon ordre », a-t-il assuré.

 

Par Xavier Brivet
n°407 - DÉCEMBRE 2022