Les maires ruraux ayant peu ou pas construits durant la période de référence craignent de se voir privés de possibilité de développement, en dépit de l’assurance donnée par la Première ministre, le 24 novembre, devant les congressistes, de leur garantir un droit à construire. Les conférences des Scot en ont généralement tenu compte, explique Françoise Rossignol, présidente de la conférence des Scot des Hauts-de-France. Dans sa région, un compte particulier devrait être géré par la région et les élus du bloc local ; ailleurs ce sont par exemple les projets de logement qui sont pris en compte. «Dans tous les cas, on trouve une approche particulière », rassure Benoît Leplomb, chef du pôle Sraddet de la région Grand-Est.
Puisque le foncier constructible sera de plus en plus rare, c’est le modèle économique de l’aménagement futur qui inquiète les élus. «Nos ressources proviennent du foncier bâti, mais on nous demande de construire moins. Quelle modèle économique nous permettra-t-il d’offrir demain des services à notre population ? », s’est inquiété un maire.
L’enjeu de la densification des centres-bourgs, seul moyen de ne pas consommer d’ENAF ou de ne pas artificialiser, se heurte à une réalité financière : les prix du foncier augmentent et réhabiliter ou transformer du patrimoine ancien aux normes énergétiques actuelles dépasse souvent les capacités d’investissement des collectivités. Il faudra un accompagnement par la fiscalité et une pérennisation du fonds friche, a estimé Françoise Rossignol.
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