« Nous sommes le matin du 2 octobre 2020. La préfecture nous dit qu’un fort phénomène pluvieux, venu de l’ouest, va nous frapper. Je réunis une cellule de crise – il se trouve qu’une semaine auparavant, nous faisions un exercice de sécurité civile. Et, vers midi, la pluie arrive. Elle s’intensifie vers 16 heures.
À 19 heures, cela s’aggrave… Plus d’électricité !
Après 22 heures, les routes, la voie ferrée, les ponts qui franchissent nos rivières sont détruits ou coupés. Un cauchemar… Téléphones et radios ne passent plus. C’est le noir total, et toujours la pluie qui fait grossir la Roya et la Bévéra : cette pluie qui détache des blocs de montagne, cette eau qui envahit nos rues…
À 23 heures, il faut évacuer l’un de nos deux hôpitaux, 70 personnes sur deux étages : nous nous ...