Un engagement du New deal mobile. La 4G fixe fait partie des engagements du New deal mobile, accord conclu en janvier 2018 entre le gouvernement et les opérateurs mobiles. Moyennant la prolongation à titre gracieux de leur licence, les opérateurs ont pris notamment trois engagements : migrer en 4G l’ensemble de leurs antennes mobiles, desservir en 4G les grands axes de transports et équiper 5 000 sites (par opérateur) dans les zones mal couvertes, zones définies en concertation avec les collectivités. La 4 G fixe constitue donc l’un des piliers du New deal : Bouygues Telecom, Orange, SFR et Free ont l’obligation de proposer un service de connectivité à l’intérieur des bâtiments utilisant leur réseau mobile.
6% de la population
dispose de moins de 8 Mbit/s
(source : DGE)
755 zones 4G fixe identifiées. La 4G fixe cible les zones où les opérateurs disposent d’une couverture 4G suffisante et où les débits Internet fixe sont inférieurs aux 8Mbit/s qui définissent le seuil gouvernemental du « bon débit ». Sur la base d’une consultation des gestionnaires de réseaux d’initiative publique et de simulations numériques fournies par les opérateurs, la Direction générale des entreprises (DGE) a identifié 755 zones répondant à ces deux critères. Soumises à consultation publique durant l’été 2019, ces zones 4G fixe doivent être officialisées par un arrêté ministériel dans le courant de l’automne. À compter de la parution de l’arrêté, les opérateurs disposeront de quatre mois pour proposer une offre 4G fixe.
Des offres subventionnées par l’État. Le tableau de bord du New deal mobile sur le site de l’Arcep, répertorie les offres 4G fixe des opérateurs, Free étant le seul à ne pas avoir publié son offre. Autour de 35 euros par mois pour un accès internet (soumis à quota) avec Wifi et parfois la télévision, elle prend la forme d’une box internet classique, un relais extérieur pouvant aider à capter la 4G. Les personnes souhaitant souscrire une offre 4G fixe peuvent bénéficier d’une aide de l’État via le guichet cohésion numérique. Plafonnée à 150 euros par foyer, cette aide – également valable pour des offres Wimax, LTE ou satellite – est conditionnée au fait de résider dans une zone éligible à la 4G fixe et bien couverte par l’opérateur choisi par l’usager.
Un réseau partagé avec tous les utilisateurs de la 4G. La 4G fixe contribue à maximiser les usages de la 4G et elle est cohérente avec l’amélioration de la couverture imposée aux opérateurs. Son déploiement pèse faiblement sur les finances publiques, l’essentiel de l’effort reposant sur les investissements privés. Ce n’est cependant pas une solution miracle car cet usage vient s’ajouter à la consommation exponentielle de data des smartphones et autres objets connectés. Or, en cas de surcharge des réseaux 4G, la DGE précise que les opérateurs auront la possibilité, « à titre exceptionnel », de dégrader le service « pour assurer la préservation d’une qualité de service satisfaisante pour les utilisateurs mobiles ». Une priorité donnée aux mobinautes qui a conduit de nombreuses collectivités à privilégier la modernisation de leur réseaux hertziens (type Wimax) qui utilisent des fréquences spécifiques et proposent des débits garantis, notamment pour les entreprises.
Bientôt une carte des technologies
Les zonages 4G fixe ont vocation à être publiés pour rejoindre un site, piloté par l’Arcep, qui permettra de visualiser l’ensemble des technologies disponibles à l’échelle des communes, fixes (xDSL, fibre, câble) comme hertziennes (THD radio, 4G fixe).