L'actu
08/11/2022
Communication

Les Français plébiscitent l'information délivrée par les collectivités locales

La crédibilité, la qualité et l'utilité des supports publics sont nettement reconnues par les administrés, selon les résultats du 7e Baromètre de la communication locale réalisé par Epiceum et Harris Interactive, en partenariat avec La Poste, Cap'Com et l'AMF, dont les résultats ont été présentés le 7 novembre.

En ces temps de «fatigue informationnelle »  des Français et de relative défiance vis-à-vis des émetteurs d’information, les résultats du 7e Baromètre de la communication locale, réalisé par Epiceum et Harris interactive en partenariat avec La Poste, Cap’Com et l’AMF, feront chaud au cœur des élus et de leurs équipes : présentés le 7 novembre au siège de l’AMF, ils montrent une confiance renforcée des administrés dans l’information délivrée par les collectivités au premier rang desquelles les communes.

Ainsi, selon l’enquête en ligne réalisée du 22 août au 5 septembre dernier auprès de 1013 personnes, «66 % jugent l’information donnée par leur mairie comme crédible contre 25 % pour celle de l’État et des institutions publiques »  (42 % pour le département, 37 % pour l’intercommunalité et 35 % pour la région). Et «71% des répondants estiment que leur mairie leur donne une information utile » , notamment sur la gestion de la crise sanitaire, soit 4 points de plus que dans l’enquête de 2020 (une tendance qui concerne tous les niveaux de collectivités). L’État progresse mais demeure en queue de peloton (32 % des Français estiment utile l’information qu’il délivre). 

« Une communication de proximité, crédible et utile »

« La qualité de l’émetteur public local est très majoritairement reconnue » , relèvent les auteurs du baromètre en soulignant que «les supports "officiels" émis par les collectivités sont en moyenne davantage utilisés pour s’informer au plan local que les supports non-officiels »  (presse gratuite, PQR, sites et réseaux sociaux autres que ceux de la collectivité). Cette tendance devrait se poursuivre puisque «54 % des Français estiment que leur mairie devrait les informer davantage »  encore.

« La communication locale n’est plus perçue comme une communication de propagande politique, a confirmé Philippe Laurent, maire de Sceaux (92) et 2e vice-président de l’AMF. C’est une communication de proximité, crédible et utile, vérifiable concrètement sur le terrain par les administrés ».  

Des sources d’information diversifiées 

Le bulletin municipal reste le premier support d’information (« 78% de lecteurs déclarés » ) que les Français souhaitent majoritairement continuer de recevoir dans leur boîte à lettres, dans un contexte de diversification des sources d’information : les Français déclarent ainsi utiliser en moyenne «une dizaine de supports différents pour s’informer sur la vie locale » . Dans ce contexte, «les collectivités ne doivent délaisser aucun support de communication mais veiller à les combiner pour toucher tous les publics » , a insisté Bernard Deljarrie, président de Cap’Com.

Le Baromètre souligne que «les réseaux sociaux et applications deviennent de vrais médias de complément dans l’écosystème de la communication locale »  : près de 6 Français sur 10 déclarent aujourd’hui utiliser les pages officielles de la collectivité pour s’informer (Facebook en priorité). Si 67 % des répondants déclarent dans le même temps utiliser le site internet de leur collectivité, cette démarche correspond à un double besoin : trouver des informations de proximité (86 %), principalement sur les services et équipements publics, et réaliser des démarches en ligne (85 %), cette dernière tendance progressant. «Le site devient un outil du quotidien pour l’usager et les services communication vont devoir intégrer cette relation aux usagers dans leur travail » , estime Christian de La Guéronnière, directeur de l’agence Epiceum. 

Les collectivités devront aussi mobiliser l’ensemble de leurs outils et supports de communication pour relever le défi de la participation citoyenne, préviennent les auteurs du Baromètre qui soulignent les marges de progrès en la matière : si 90 % des répondants estiment «une bonne chose »  que les pouvoirs publics organisent des dispositifs de participation citoyenne, «seuls 55 % [d’entre eux] déclarent en avoir entendu parler au cours des douze derniers mois »  à l’échelle nationale et 35 % à l’échelle locale. 

Consulter la 7e édition du baromètre.

Xavier Brivet
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