Protocole d’accord
Fortes de ce constat, les associations d’élus locaux ont conclu, le 29 août, un accord avec les principaux loueurs de «e-scooter », comme ils s’appellent outre-Rhin : les américains Circ et Lime, l’allemand TIER et le suédois Voi. Cet accord volontaire dessine un cadre de négociation à décliner au niveau local lors de la définition des contrats. Les premières semaines qui se sont écoulées depuis l’autorisation des trottinettes électriques «ont montré qu’il faut à la fois des directives plus claires de la part des municipalités et une bonne communication de la part des fournisseurs », constate Gerd Landsberg, directeur général de l’Association allemande des villes et municipalités (Dstgb).
Les principaux points de ce «protocole » d’accord portent sur la mise en place de stations de location fixes dans des zones marquées pour éviter le stationnement sauvage, la prise en charge par les loueurs des coûts d’élimination des engins cassés ou encore la recherche de solutions techniques pour bloquer les trottinettes dans certaines zones «interdites ». Les associations d’élus réclament également davantage de données sur les véhicules effectivement en circulation et les distances parcourues.
« Les communes sont ouvertes à ces nouvelles formes de mobilités, souligne Helmut Dedy, directeur général du conseil des villes allemandes (Deutscher Städtetag). Les e-scooter peuvent avoir un impact positif sur l’environnement s’ils remplacent effectivement les voitures individuelles. » Cet impact est toutefois mis en doute par l’Agence allemande pour l’environnement (UBA). « La plupart des trajets sont extrêmement courts et auraient pu être faits à pied, en bus ou à vélo », a remarqué la présidente de l’UBA, Maria Krautzberger en présentant les résultats d’une analyse, le 2 septembre. Pour l’UBA, ces trottinettes auraient surtout du sens pour parcourir les derniers kilomètres hors des grands centres urbains, là justement où elles ne sont pas proposées.