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14/09/2022
Finances Vie locale

Villes de France élit Gil Avérous à sa tête et tire la sonnette d'alarme sur les finances locales

Le maire de Châteauroux (Indre, 44 662 hab.) et président de Châteauroux Métropole remplace Caroline Cayeux, devenue ministre déléguée chargée des Collectivités locales. Les villes de 10 000 à 100 000 habitants et leurs intercommunalités, membres de l'association pluraliste, voient leurs factures énergétiques exploser et les finances locales se détériorer.

Gil Avérous, maire de Châteauroux (Indre), lors de son élection à la tête de l'association Villes de France, le 14 septembre 2022, à Paris.
Le conseil d’administration de l’association d’élus qui rassemble les villes de 10 000 à 100 000 habitants et leurs intercommunalités a désigné, mercredi 14 septembre, Gil Avérous, maire de Châteauroux (Indre, 44 662 hab.) et président de Châteauroux Métropole, comme nouveau président. Il avait le soutien de la présidente sortante, Caroline Cayeux, partie au gouvernement en qualité de ministre déléguée chargée des Collectivités locales. Gil Avérous est également membre du comité directeur de l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité.
 

Renforcer les liens avec le parlement 

Le nouveau président de Villes de France a souligné d’entrée qu’il n’était «pas un président d’intérim jusqu’au prochain congrès de l’association prévu les 6 et 7 juillet 2023 », qui se déroulera au Creusot sur le thème de l’industrie. Le maire de Châteauroux a de suite embrayé pour engager l’association sur deux priorités. La première sera de renforcer les liens entre l’association et ses adhérents en réitérant des journées délocalisées dans les villes. Le seconde est de «renforcer nos liens avec les parlementaires car nous avons du mal à les rencontrer », a indiqué Gil Avérous. 

L’association vient de créer un collège parlementaire. Son nouveau président mise sur les maires de villes adhérentes récemment élus députés comme Laurent Marcangeli (Ajaccio) ou Frédéric Valletoux (Fontainebleau) pour qu’ils soient «une porte d’entrée pour nous à l’Assemblée nationale ». Le même travail s’opérera auprès du Sénat. Villes de France espère ainsi que le Parlement pourra amener le gouvernement à évoluer sur les questions budgétaires et les finances locales, sujet de préoccupation principal. 
 

20 % à 30 % d’investissement en moins en 2023 et 2024 

« Les collectivités, c’est 70 % de l’investissement public. Si nous rencontrons des difficultés, le BTP sera vite impacté également », a alerté Gil Avérous. Le président délégué de l’association, Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse (Ain, 42 853 hab.) et président de la communauté d’agglomération Grand Bourg-en-Bresse, a confirmé ensuite auprès de la presse que Villes de France «tire la sonnette d’alarme sur les finances publiques et locales. Les factures d’électricité et de gaz explosent. Les coûts sont multipliés par quatre et même par dix pour certaines villes. Tous les maires le disent. Pour mon agglomération, la hausse du point d’indice et les consommations énergétiques vont engager entre 1,3 et 2 millions d’euros en plus dans le budget. La cote d’alerte est atteinte. Notre capacité d’autofinancement est dégradée. S’il n’y a pas de mesures correctives, nous aurons 20 % à 30 % d’investissement en moins pour les années 2023 et 2024. Les services publics ne pourront pas s’arrêter ». 

Comme l’AMF, Villes de France réclame une dotation globale de fonctionnement (DGF) indexée sur l’inflation. Elle demande également que le gouvernement revienne sur sa décision de supprimer la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). 
 

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