Givors (69) a aussi reconduit, cette année, l’attribution d’une subvention de 100 €, sous certaines conditions, pour l’achat de VAE, vélos cargos ou vélos pliants. « Les vélos à propulsion musculaire pourront profiter d’une subvention de 50 € maximum », précise la municipalité. à la communauté de communes de la Pévèle Carembault (59), le conseil communautaire a tout récemment voté une enveloppe de 75 000 € pour aider les habitants à s’équiper. Tout achat d’un VAE donne droit à une aide de 200 € de l’EPCI. Ne sont en revanche pas éligibles au dispositif les scooters, VTT, gyropodes et trottinettes électriques. L’enjeu pour les collectivités est d’adapter l’aménagement urbain à la pratique du vélo.
Dans le cadre du Plan vélo, lancé en 2018, l’état aide les collectivités notamment à financer des projets d’infrastructures cyclables dans le cadre d’appels à projet. L’Ademe se mobilise aussi à leurs côtés avec le programme Avelo 2. Le Cerema a formulé des préconisations pour «rendre sa voirie cyclable ». L’attention des élus est notamment portée sur la nécessité de soigner les intersections et d’agir sur le stationnement.
L’occasion de rappeler que la loi d’orientation des mobilités du 24 décembre 2019 a mis fin à la possibilité de proposer des places de stationnement pour les véhicules motorisés dans les cinq mètres en amont du passage piéton lors de la réalisation de travaux d’aménagement, de réhabilitation et de réfection des chaussées (article L.118-5-1 du Code de la voirie routière). «Cette disposition peut être mise à profit pour créer du stationnement pour cycles en lieu et place du stationnement motorisé », souligne le Cerema en précisant que «le stationnement pour les vélos (…) doit être visible, pratique, accessible, facile à utiliser. Il est situé prioritairement à proximité ou dans le prolongement du cheminement du cycliste ».
La sécurité est aussi importante. Aussi voit-on aujourd’hui fleurir dans les villes de nouveaux box à vélo sécurisés, en complément ou en remplacement des espaces de stationnement traditionnels.
Compter de 1 000 € à près du décuple en fonction des modèles (clefs manuelles, digicodes mécaniques, dispositifs électroniques…) et de leur capacité d’accueil (de 3 à plus de 12 vélos). Pour les budgets plus réduits, un simple support d’attache capable d’accueillir deux ou trois vélos peut être acquis pour quelques centaines d’euros.
D’autres communes vont plus loin encore. Ainsi, Tilly-sur-Seulles (14) propose la recharge gratuite des VAE sur une borne dédiée, ouverte à tous et installée à proximité de la mairie et du pôle de santé. Cette station, qui permet de recharger jusqu’à huit batteries, est branchée sur le réseau de la mairie qui prend en charge le montant de la consommation électrique.
Pour le maire, Didier Couillard, il s’agit là « d’une nécessité pour notre commune située au bord de la Véloroute, entre les plages du Débarquement et le Mont Saint-Michel ». Coût d’installation de cet équipement : 8 700 €, avec une prise en charge du syndicat départemental local chargé de l’énergie à hauteur de 20 %.