Début janvier 2022, l’État, la région Auvergne-Rhône-Alpes et la métropole annonce la concrétisation du projet. Après avoir fait chou blanc auprès de Luxfer pour le rachat du foncier, Clermont Auvergne Métropole cherche un terrain pour construire la nouvelle usine qu’elle finit par trouver sur la zone d’activités de Cébazat, une commune limitrophe de Gerzat. Les acteurs publics s’engagent fortement dans le projet qui nécessite un investissement d’environ 100 millions d’euros.
L’État apporte 18,3 millions d’euros dont 6,3 millions d’euros sous forme de subventions, «le maximum qu’il puisse attribuer au regard de la législation européenne », précise Henri Gisselbrecht, vice-président chargé du développement économique à Clermont Auvergne Métropole et maire de Lempdes.
Le gouvernement débloque aussi 12 millions d’euros sous forme de prêt par le biais du Fonds pour le développement économique et social. Europlasma contribue à hauteur de 50 millions d’euros (25 millions d’euros en fonds propres mobilisés sur cinq ans et 25 millions levés en dette privée auprès d’un fonds de pension).
La région participe à hauteur de 3 millions d’euros ainsi qu’à travers une prise en charge des frais de formation des futurs salariés. Mais le plus gros contributeur public se révèle être la métropole, finançant à hauteur de 34 millions d’euros l’achat du foncier et la construction des bâtiments industriels. Une somme revue à la hausse par les élus par rapport aux estimations initiales bien plus modestes d’Europlasma, de l’ordre de 15 millions d’euros : « Cela a créé un peu de tension mais tout est rentré dans l’ordre », souligne Henri Gisselbrecht.
La métropole, soucieuse d’obtenir des garanties de l’entreprise, met en place actuellement un montage juridique en accord avec Europlasma. « La métropole construira l’usine puis la louera au groupe industriel sous forme de crédit-bail ou de loyer. Si l’activité, plus tard, venait à mal tourner, la métropole resterait propriétaire du foncier et des bâtiments », assure Henri Gisselbrecht.
Face aux procédures nécessaires à la future implantation de l’entreprise (modification du PLU, adaptation du SCoT et enquêtes environnementales), l’élu métropolitain espère que « ce beau projet industriel puisse progresser dans des délais raisonnables ». La construction est prévue en 2023 et l’ouverture en 2024. Pourvoyeuse de près de 200 emplois à l’horizon 2028, l’usine ultramoderne d’Europlasma devrait générer, dès sa première année de fonctionnement, un chiffre d’affaires de l’ordre de 10 millions d’euros.