A priori, pas (trop) de craintes à avoir sur la volonté de Bruxelles de poursuivre la démarche : Leader «a démontré sa pertinence, son efficacité et sa valeur ajoutée pour un développement local durable et intégré », conclut la Commission européenne dans ce premier opus, basé notamment sur une vaste enquête auprès des GAL et autorités de gestion (régions). L’étude met en évidence «l’intérêt et l’importance » de l’approche spécifique du programme. Elle «devrait être maintenue comme un volet explicite de la future politique rurale de l’Union européenne », recommande l’évaluation.
L’autonomie des acteurs territoriaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies est reconnue comme un gage de réussite.
« Si les autorités de gestion prédéterminent les priorités, les détails et les allocations budgétaires de Leader avant que les stratégies de développement local n’aient évalué les besoins locaux, cela limite la capacité des GAL à répondre à ces besoins », souligne l’évaluation – qui se base ici sur 36 études de cas réparties dans dix États (mais pas la France). Inversement, des GAL qui agissent sans les conseils ou un soutien technique suffisant des autorités de gestion pour identifier les besoins et priorités sont aussi moins susceptibles de répondre correctement aux besoins locaux. Question d’équilibre au final. L’étude met aussi en avant le rôle «crucial » de l’animation pour l’obtention de bons résultats.
Un bémol : la performance du programme en matière d’amélioration de l’environnement et de promotion de l’action climatique semble insuffisante. Et, sans surprise, de nombreux GAL pointent une charge administrative élevée, notamment pour ce qui est du traitement des demandes de paiement, de l’assistance aux porteurs et des contrôles.
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