Missions. La création de la première agence locale de l’énergie et du climat (Alec) remonte à 1996. Mais il a fallu attendre la loi « Climat et résilience » du 22 août 2021 pour voir préciser les missions de ces associations. Selon l’article L. 211-5-1 du Code de l’énergie, les Alec sont donc « des agences d’ingénierie partenariale et territoriale à but non lucratif » pilotées par les collectivités.
Leur mission est de participer à la définition des stratégies locales énergie-climat en lien avec les politiques nationales, et de faciliter la mise en œuvre des politiques énergie-climat locales par l’élaboration et le portage d’actions et de dispositifs permettant la réalisation des objectifs. Au total, on dénombre 40 Alec au service de 6 610 communes ainsi accompagnées.
Organisation. En plus d’une activité de conseil auprès des citoyens pour les aider à rénover leur habitat, les Alec accompagnent les collectivités adhérentes dans leur stratégie globale d’économie d’énergie et de réduction des gaz à effet de serre, depuis les projets de rénovation de bâtiments communaux jusqu’à l’élaboration d’un plan climat air-énergie territorial (PCAET).
Les collectivités importantes disposent souvent de ces ressources en interne. Mais comme les petites communes n’ont pas les moyens d’avoir un ingénieur thermicien à demeure, l’Alec permet de mutualiser les ressources : plusieurs communes adhérentes font appel ainsi à un conseiller en énergie partagé (CEP).
En plus des cotisations des collectivités membres, les Alec perçoivent également des subventions de l’Ademe, des départements et des régions. Leur taille varie de trois à quatre personnes jusqu’à une trentaine pour les plus importantes (comme à Grenoble, Lyon ou Brest).
Actions. Dans le cadre d’une convention entre l’Alec et la commune, le conseiller en énergie partagé (CEP) analyse, chaque année, la consommation et les dépenses énergétiques de la commune (éclairage public, chauffage des bâtiments publics, gasoil des véhicules des services techniques…).
Bilan et diagnostics à partir desquels il préconise des actions pour améliorer la sobriété énergétique de la commune. Selon le choix des élus, il aide à structurer le projet et peut participer à la recherche de financement. Sans jamais pour autant devenir maître d’œuvre.