« Cette part REACT-UE est l’opportunité la plus importante. Si la plus large part de la tranche 2021, environ 40 milliards d'euros [à l’échelle de l’UE], a déjà été programmée, cet argent n’a, la plupart du temps, pas encore été attribué à des projets précis », explique Marc Lemaître, directeur-général de la DG Regio de la Commission européenne. « La part 2022 de REACT-UE, 10 milliards d'euros, n’a même majoritairement pas encore été planifiée. »
La Commission européenne propose que le FEDER (développement régional) et le Fonds social européen (FSE+) puissent intervenir sur tout type de mesures de soutien – ce que permet le statut de protection temporaire accordé aux personnes fuyant l’Ukraine. « Le FSE+ pourra financer des infrastructures, ce qui normalement n’est pas possible », explique Marc Lemaître. Et le FEDER pourra, par exemple, soutenir des cours de langue, des services de garde d’enfants, des soins de santé, etc. L’éligibilité est rétroactive à la date d’invasion de l’Ukraine, c’est-à-dire au 24 février 2022.
La Commission prolonge aussi d’une année la possibilité qui avait été octroyée, dans le cadre de la crise du Covid, d’un cofinancement européen à 100 %. Une mesure qui doit alléger les budgets des acteurs nationaux et infranationaux, qui ne seront pas obligés de mettre la main à la poche.
Un écueil : ces propositions, présentées en urgence, ne concernent que des montants limités, même s’ils englobent les fonds REACT-UE.
Côté Parlement, des voix se font déjà entendre pour un « CARE 2 » qui s’étendrait sur la période 2021-2027. Pour l’heure, la Commission met en avant le rôle premier de la politique de cohésion, qui permet de financer des réformes de long terme. Même si elle est de plus en plus utilisée lors de crise.
Lire aussi notre article :